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De l’importance d’avoir sur soi deux stylos d’adrénaline
P endant le congrès francophone d’allergologie, qui a eu lieu du 25 au 28 avril dernier à Paris, de nombreuses conférences se sont déroulées autour de la thématique « allergie et alimentation ». La nécessité d’améliorer la reconnaissance et le traitement de l’anaphylaxie a ainsi été abordée. En effet, l’anaphylaxie, réaction allergique généralisée sévère, peut engager le pronostic vital. Même si sa mortalité, rare, est estimée à moins d’un cas par million d’habitants, la gravité de l’anaphylaxie est imprévisible au début de la réaction. Chez l’enfant, les aliments sont la principale cause. Et la fréquence des hospitalisations est en augmentation. Les réactions anaphylactiques sont liées aux aliments pour 65 % chez l’enfant contre 20 % chez l’adulte, aux venins d’insectes pour 20 % des enfants contre 48 % des adultes, et aux médicaments dans 5 % des cas chez l’enfant contre 22 % chez l’adulte.
Le Dr Catherine Meininger, urgentiste à Châteauroux (Indre) a souligné dans son intervention l’importance de l’administration d’adrénaline (Epipen, Anapen, Jext et prochainement Emerade) en urgence en cas d’anaphylaxie. Pour rappel, cette injection par voie intramusculaire doit être précoce et réalisée sur la face antérolatérale externe de la cuisse, même à travers un vêtement. Les intervenants ont également rappelé l’absence de contre-indication absolue, et indiqué qu’une seconde injection doit être administrée 5 à 10 minutes plus tard en cas de réponse clinique insuffisante. D’où l’importance pour le patient de toujours disposer de deux stylos auto-injecteurs. Le pharmacien pourra d’ailleurs s’aider de la carte d’allergique alimentaire mise à disposition par l’association Asthme & Allergies (disponible sur simple demande au numéro vert 0800 19 20 21), et qui rappelle notamment le mode d’emploi des trois dispositifs d’adrénaline auto-injectable actuellement sur le marché. Enfin, indiquer au patient et à son entourage que tout épisode anaphylactique, même résolu après injection d’adrénaline, impose une surveillance en milieu hospitalier pendant une durée minimum de 6 heures. Autre point de vigilance, le bon équilibre de l’asthme : mal équilibré, c’est en effet un facteur de risque allergique sévère. §
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