Metformine : gare à l’insuffisance rénale

Des cas de surdosage avec la metformine ayant conduit à une acidose lactique secondaire à une insuffisance rénale ont été rapportés, dont certains d’issue fatale. Dans un communiqué daté du 29 janvier, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle donc aux professionnels de santé la nécessité de « suivre le schéma posologique adapté selon la fonction rénale du patient ».

Ainsi, en cas d’insuffisance rénale débutante (débit de filtration glomérulaire ou DFG : 60-89 ml/min), la dose journalière totale maximale (à répartir en 2 à 3 prises quotidiennes) est de 3 000 mg.

En cas d’insuffisance rénale modérée (DFG compris entre 45 et 59 ml/min), la dose journalière maximale est de 2 000 mg.

En cas d’insuffisance rénale modérée à sévère (DFG compris entre 30 et 44 ml/min), la dose journalière maximale est de 1 000 mg.

Lorsque le débit de filtration glomérulaire est inférieur à 30 ml/min, la metformine est contre-indiquée. 

L’ANSM rappelle également qu’un contrôle de la fonction rénale doit être effectuée au moins une fois par an en cas de fonction normale et tous les 3 à 6 mois chez les patients âgés et les patients dont l’insuffisance rénale risque de progresser.

Par ailleurs, les patients doivent connaître les signes traduisant la survenue d’une acidose lactique : vomissements, crampes musculaires, douleurs abdominales, difficultés à respirer, sensation générale de malaise associée à une fatigue, hypothermie et diminution du rythme cardiaque.

Pour en savoir plus sur la fonction rénale et les médicaments, consultez le cahier formation iatrogénie « La personne âgée » paru dans le Moniteur des pharmacies n° 3173 du 15 avril 2017.
Pour en savoir plus sur le risque d’acidose lactique chez le patient diabétique, consultez le cahier formation conseil « Accompagner le patient diabétique » paru dans le Moniteur des pharmacies n° 3199 du 18 novembre 2017.