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Les papillomavirus humains (HPV)
Les papillomavirus humains sont responsables de lésions cutanéomuqueuses généralement bénignes. Certains génotypes peuvent être à l’origine de cancers, en particulier celui du col utérin.
Quelles sont leurs caractéristiques ?
Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus à ADN très répandus appartenant à la famille des Papillomaviridae.
Ils infectent exclusivement les cellules épithéliales de la peau ou des muqueuses. Il existe plus de 160 génotypes d’HPV, qui diffèrent par leur tissu cible et leur pouvoir oncogène. Parmi les HPV à tropisme anogénital, on distingue : – les HPV à potentiel cancérogène élevé (dits à haut risque) ; surtout les génotypes 16 et 18, mais aussi 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 et 66. – les HPV à faible potentiel cancérogène (dits à bas risque) ; notamment les génotypes 6 et 11.
Comment se transmettent-ils ?
Les HPV sont essentiellement transmis par contact direct (peau et muqueuse).
Pour les HPV à tropisme anogénital, la contamination s’effectue le plus souvent lors de relations sexuelles, avec ou sans pénétration, y compris lors d’un rapport oral.
Du fait de leur grande résistance dans le milieu extérieur, les HPV peuvent également se transmettre par contact indirect avec des surfaces ou des objets contaminés.
Au moment de l’accouchement, une transmission de la mère à l’enfant est également possible.
Quelles lésions provoquent-ils ?
La majorité des infections à HPV sont asymptomatiques et transitoires.
Selon le génotype, les HPV induisent des lésions cutanées, anogénitales, oropharyngées ou laryngées. La plupart de ces lésions sont bénignes et régressent spontanément.
Les manifestations cliniques les plus fréquentes sont des verrues anogénitales (appelées condylomes, surtout associées aux HPV 6 et 11) ou cutanées.
La persistance d’une infection à HPV à haut risque (notamment les génotypes 16 et 18) peut être à l’origine de lésions précancéreuses et cancéreuses de la sphère anogénitale (col utérin, vagin, vulve, pénis et anus) et oropharyngée.
Comment évolue une infection cervicale à HPV ?
Dans la majorité des cas, les HPV s’éliminent naturellement en 1 à 2 ans.
Dans 10 % des cas impliquant des HPV à haut risque, l’infection persiste et peut entraîner des lésions précancéreuses du col utérin. Ces lésions peuvent régresser spontanément, persister ou évoluer vers un cancer du col utérin dans un délai de 5 à 20 ans.
Comment prévenir le cancer du col utérin ?
Sa prévention repose sur deux moyens complémentaires : – la vaccination contre les HPV pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans, avec un rattrapage jusqu’à 19 ans révolus. Les deux vaccins actuellement disponibles, Gardasil et Cervarix, protègent contre les infections liées aux HPV oncogènes 16 et 18, responsable de 70 % des cancers du col de l’utérus. Gardasil 9, contenant 5 génotypes d’HPV à haut risque additionnels (31, 33, 45, 52 et 58), doit prochainement être commercialisé en France ; – le dépistage par frottis cervico-utérin recommandé tous les 3 ans, après deux frottis normaux à un an d’intervalle, chez les femmes de 25 à 65 ans vaccinées ou non. Il permet notamment de détecter des lésions précancéreuses.
En raison de la présence de l’HPV sur toute la région anogénitale, le préservatif masculin n’assure pas une protection complète.
Sources : « Dépistage et prévention du cancer du col de l’utérus », Haute Autorité de santé, 2013 ; « Repère pour votre pratique : la prévention des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus », Inpes, 2014, santepubliquefrance.fr ; « Les papillomavirus humains », Prescrire, 2007, tome 27, n°280 ; Institut national du cancer, e-cancer.fr ; Dossier thématique « Infections à papillomavirus », institut de veille sanitaire, invs.santepubliquefrance.fr.

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