Compléments alimentaires : le marché en progression de 7,7 % en pharmacie

Le marché des compléments alimentaires est en pleine forme : selon le Syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet), son chiffre d’affaire dépasse les 1,8 milliard d’euros en 2017, soit une progression de 5,8 % par rapport à 2016. La France représente le 3^ème marché européen, derrière l’Italie et l’Allemagne.

Le pharmacien s’octroie cette année encore la plus grosse part du gâteau avec 51 % du marché (52 % en 2016), loin devant la vente directe ou à distance (17 % du marché), les boutiques bio et autres circuits spécialisés (15 %), les grandes surfaces (11 %) ou les parapharmacies (6 %). Il reste le distributeur le plus dynamique avec une progression de 7,7 % sur l’année passée (+ 5 % en 2016, + 6 % en 2015).

Trois secteurs dominent les ventes en pharmacie :

– « sommeil, stress, humeur » (154 M€, + 22,6 %), dopé par la mélatonine et le magnésium

– « digestion, transit » (150 M€, + 15,1 %), marqué par la déferlante des probiotiques et la mode des plantes hépatobiliaires

– « vitalité » (145 M€, – 1,3 %), en stagnation en raison d’un manque de nouveautés et d’ingrédients phares.

Dans un contexte de déremboursement des médicaments et d’une promotion de la prévention, le marché des compléments alimentaires s’oriente de plus en plus vers la santé plutôt que la cosmétique. Pour preuve, la belle progression du secteur « articulation » (56 M€, + 12,7 %) avec la glucosamine et la chondroïtine, et la perte de vitesse de la « beauté » (52 M€, – 2,8 %) et des « solaires (15 M€, – 7 %), considérés comme saisonniers ou phénomènes de mode. 

« A partir du moment où un médicament est déremboursé apparaît un complément alimentaire », a souligné Christelle Chapteuil, présidente de Synadiet, lors de la présentation des chiffres. Dans le modèle actuel, reste à parier que la croissance du marché des compléments alimentaires va encore s’accélérer.