Anticoagulants oraux : 20 % des patients arrêtent leur traitement d’eux-même

Trop de patients stoppent leur médicament anticoagulant de leur propre initiative dans la première année de traitement. C’est le bilan d’une étude réalisée par la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) en 2017 sur près de 35 000 patients avec fibrillation auriculaire non valvulaire. Cette étude visait à comparer les taux d’arrêt entre les différents anticoagulants oraux : anticoagulants oraux d’action directe (AOD : dabigatran ou rivaroxaban) et antivitamines K (AVK). Ainsi, 1 patient sur 5 arrête son traitement pendant au moins 60 jours dans la première année qui suit le début du traitement, 1 sur 3 chez les patients ayant changé de type de traitement anticoagulant. Une fois le traitement anticoagulant arrété, moins de 20 % des patients le reprennent dans les quatre mois qui suivent. L’adhésion des patient à leur traitement est donc insuffisante pour la Cnam, qui constate par ailleurs que l’adhésion aux AOD « n’est pas meilleure » qu’avec les AVK. 

Fort de ce constat, la Cnam, associée à la Société française de cardiologie (SFC), rappellent qu’une adhésion optimale aux traitements anticoagulants est « obligatoire » pour une prise en charge efficace de la fibrillation auriculaire et pour éviter ses complications (AVC). Cnam et SFC encouragent ainsi les professionnels de santé à discuter et contrôler régulièrement l’adhésion des patients, en particulier les patients sous AOD qui n’ont pas de suivi biologique. Pour les patients ayant décidé d’arrêter leur traitement, comprendre les raisons (des effets indésirables hémorragiques ?…) et mettre en place des actions sont les premières pistes de réflexion pour améliorer leur adhésion.