Positive Pharma : télémédecine en officine dans le Rhône

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Publié le 29 novembre 2018
Par Peggy Cardin-Changizi
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A l’heure où le projet de texte de l’avenant conventionnel sur la télémédecine est en discussion entre l’Assurance maladie et les syndicats d’officinaux, les premières installations ont déjà démarré. A l’image de Positive Pharma, une coopérative de pharmaciens de la région Rhône-Alpes, qui est en train d’équiper 6 de ses adhérents (sur un total de 16) d’un service de télémédecine. Pour cette offre optionnelle, les frais d’installation sont à la charge des pharmacies : de 2 000 à 8 000 euros selon les équipements installés (nombre d’objets connectés notamment). « Face aux déserts médicaux et aux difficultés à obtenir rapidement un rendez-vous, la consultation à distance d’un médecin généraliste ou spécialiste en officine vient renforcer le rôle de professionnel de santé et de proximité du pharmacien », explique Carine Monaco, directrice du groupement.

Le parcours se veut simple : prise de rendez-vous en ligne avec un généraliste ou un spécialiste, accueil dans un espace confidentiel avec une connexion ultra-sécurisée, consultation par vidéo avec l’aide du pharmacien et d’objets connectés si nécessaire (dermatoscope, stéthoscope, otoscope), prescription via une ordonnance dématérialisée et constitution d’un dossier médical sécurisé pour le suivi. « Nos patients ont ainsi accès plus rapidement à un avis médical tout en gardant le cadre rassurant d’un professionnel de santé qu’ils connaissent généralement », constate la directrice du groupement. Ces téléconsultations sont facturées aux patients, comme celles de visu, 25 € pour un médecin généraliste et 30 € pour un spécialiste. Une majoration correspondant à un forfait télémédecine est appliquée. Le patient sera remboursé intégralement de sa consultation (y compris du forfait). Pour le pharmacien, qui n’est pas rémunéré par le groupement pour ce service, « ce dispositif est un vrai plus, tant au niveau de son image et de la valorisation de ses compétences, que de son rôle de relais de soin », conclut Carine Monaco.

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