Lyme se pique de nouvelles recommandations

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Publié le 13 avril 2019 | modifié le 21 septembre 2025
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Les recommandations émises par la Haute Autorité de santé (HAS) en juin 2018 avaient pour ambition de créer un consensus sur le diagnostic et la prise en charge de la borréliose de Lyme. Raté. Les 25 sociétés savantes qui avaient participé à l’élaboration des guidelines s’étaient désunies, laissant la HAS exposer ses bonnes pratiques seule. « Trop long, trop compliqué », a expliqué le Pr Tattevin, président de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), lors des auditions que mène actuellement le Sénat « pour comprendre » la polémique entre infectiologues. Les points majeurs de la discorde sont l’existence d’une forme chronique de la borréliose de Lyme, le SPPT (Symptomatologie/Syndrome persistant(e) polymorphe après une possible piqûre de tique), et l’utilisation d’antibiotiques au long cours. Un point si décrié que la Direction générale de la santé a demandé aux 25 sociétés savantes, pilotées par la Spilf, de se pencher sur de nouvelles recommandations. Lesquelles, en voie de finalisation, seront publiées au plus tard en juin. Deux guides de bonnes pratiques devraient alors cohabiter, ce qui ne va pas aider les soignants et ne risque pas d’apaiser les tensions. Reste à savoir lequel des deux s’imposera aux professionnels de santé.§

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