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En association à Braftovi dans le mélanome
Une troisième bithérapie ciblée BRAF/MEK est disponible en première ligne de traitement du mélanome avancé avec mutation BRAF V600 : Braftovi (encorafenib)/Mektovi (binimetinib) s’ajoute aux associations Tafinlar (dabrafenib)/Mekinist (trametinib) et Zelboraf (vemurafenib)/Cotellic (cobimetinib).
INDICATIONS
Le binimetinib (Mektovi), en association à l’encorafenib (Braftovi), est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints de mélanome non résécable ou métastatique porteur d’une mutation BRAF V600.
MODE D’ACTION
Le binimetinib est un inhibiteur réversible des protéines MEK1 et MEK2 capables d’activer les protéines ERK (extracellular signal-regulated kinases) 1 et 2 impliquées dans l’une des principales voies de prolifération cellulaire (MAPK). Cette voie est souvent activée par des formes mutées de BRAF, qui activent MEK (RAS-RAF-MEK-ERK). Le binimetinib inhibe l’activation de MEK par BRAF et inhibe l’activité de la protéine kinase MEK. Son association à l’encorafenib, inhibiteur de BRAF, conduit à une activité antitumorale accrue et permet de prévenir l’émergence d’une résistance.
POSOLOGIE
En association à Braftovi, 3 comprimés de Mektovi 15 mg à prendre 2 fois par jour à environ 12 heures d’intervalle, soit une dose quotidienne totale de 90 mg. Les comprimés s’avalent entiers avec de l’eau, pendant ou en dehors des repas. Le traitement est poursuivi jusqu’à l’absence de bénéfice pour le patient ou la survenue d’une toxicité inacceptable.
Une réduction de dose à 30 mg de binimetinib 2 fois par jour, une interruption temporaire ou un arrêt définitif du traitement peuvent être nécessaires pour la prise en charge des effets indésirables. Si Mektovi est temporairement interrompu, la posologie de Braftovi doit être réduite à 300 mg 1 fois par jour. Si Mektovi est définitivement arrêté, Braftovi doit l’être aussi.
CONTRE-INDICATIONS
Hypersensibilité à l’un des composants (présence de lactose).
Mektovi n’est pas recommandé en cas d’insuffisance hépatique modérée ou sévère.
GROSSESSE ET ALLAITEMENT
Mektovi n’est pas recommandé pendant la grossesse.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et pendant au moins 1 mois après la dernière dose.
Interrompre soit l’allaitement soit le traitement au regard des bénéfices pour la mère et pour l’enfant.
EFFETS INDÉSIRABLES
Des nausées, des vomissements, une diarrhée, de la fatigue, un décollement de l’épithélium pigmentaire de la rétine, des douleurs abdominales, des arthralgies, des myalgies et une augmentation du taux de créatine phosphokinase plasmatique (CPK) sont très souvent observés. Des sensations vertigineuses, des céphalées, une neuropathie périphérique, des troubles visuels, une hémorragie, de l’hypertension, une sécheresse cutanée, un rash, un prurit, une alopécie, des douleurs aux extrémités ou un œdème périphérique sont également très fréquents.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Prudence en cas de coadministration à des inducteurs de l’UGT1A1 (rifampicine, phénobarbital, etc.) ou à des inhibiteurs de l’UGT1A1 (atazanavir, sorafénib, etc.).
Risque de perte d’efficacité du binimetinib avec les inducteurs du CYP1A2 (carbamazépine, rifampicine, etc.) et les inducteurs de la P-glycoprotéine (millepertuis, phénytoïne, etc.).
Prudence en cas d’administration avec des substrats sensibles du CYP1A2 (duloxétine, théophylline, etc.) ou de l’OAT3 (pravastatine, ciprofloxacine, etc.).
SURVEILLANCE PARTICULIÈRE
Avant le traitement, confirmation par un test validé de la présence de la mutation BRAF V600.
Avant l’initiation du traitement, évaluation de la fraction d’éjection ventriculaire gauche par échocardiographie ou scintigraphie myocardique, à répéter 1 mois après le début du traitement puis tous les 3 mois.
Evaluation des symptômes d’apparition ou d’aggravation de troubles de la vision (baisse de la vision centrale, vision trouble, perte de la vue) à chaque consultation.
Contrôle des taux de CPK et créatinine tous les mois pendant les 6 premiers mois de traitement.
Mesure de la pression artérielle à l’initiation et pendant le traitement.
Examen clinique dermatologique avant le début du traitement, tous les 2 mois pendant et jusqu’à 6 mois après l’arrêt pour détecter toute lésion cutanée suspecte.
Examen clinique de la tête et du cou, scanner thoraco-abdominal, examen de la région anale et de la région pelvienne (pour les femmes) et NFS complète avant le début, pendant et en fin de traitement.
Contrôle des paramètres biologiques hépatiques avant le début du traitement, au moins 1 fois par mois pendant les 6 premiers mois puis si nécessaire.
Risque hémorragique accru chez les patients traités par anticoagulant/antiplaquettaire.
– Ne pas prendre une dose oubliée s’il reste moins de 6 heures avant la prochaine prise prévue.
– En cas de vomissements, ne pas prendre de dose supplémentaire et attendre la prochaine prise.
– Maintenir une bonne hydratation pendant le traitement (risque de rhabdomyolyse).
– Signaler rapidement tout symptôme pulmonaire nouveau ou évolutif comme une toux, une dyspnée, une hypoxie, etc. (risque de pneumopathie inflammatoire ou interstitielle diffuse).
Delphine Guilloux
Dans 90 % des cas, les cancers de la peau sont des carcinomes cutanés, dont la majorité ne métastase jamais. Les 10 % restants sont des mélanomes dont le pronostic dépend du stade où ils sont diagnostiqués : survie à 5 ans proche de 100 % pour les mélanomes in situ alors que la survie à 5 ans d’un mélanome métastatique n’est que d’environ 15 %, d’où l’importance de la précocité du diagnostic et de la sensibilisation des sujets à risque.
Qu’est-ce que c’est ?
Un mélanome est une tumeur maligne qui apparaît de novo dans la majorité des cas (80 %) et, plus rarement, à la suite de la transformation d’un nævus. Une lésion typique de mélanome se caractérise par des signes regroupés sous le sigle ABCDE : Asymétrie, Bords irréguliers, Couleurs variables, Diamètre supérieur à 5 mm et Evolution dans le temps. Les mélanomes se divisent en 4 types : le mélanome superficiel extensif, le plus fréquent, le mélanome de Dubreuilh, le mélanome acrolentigineux et le mélanome nodulaire. Chez les femmes, les mélanomes se situent principalement au niveau des membres inférieurs alors que, chez les hommes, ils prédominent au niveau du thorax. Le diagnostic de mélanome a lieu en moyenne entre 55 et 60 ans.La mutation BRAF V600
Les mélanomes à un stade avancé (non résécables ou métastatiques) sont associés dans environ 40 % des cas à une mutation sur le gène BRAF. Cette mutation, appelée V600, active la croissance tumorale. La plus fréquente est la mutation V600E.
La mutation BRAF est généralement associée à des patients plus jeunes et à un mauvais pronostic.
Binimetinib 15 mg pour un comprimé pelliculé jaune et ovale, boîte de 84, 2 572,56 €, remb. SS à 100 %, AMM : 34009 301 568 7 2
Commande directe au laboratoire Pierre Fabre : 01 49 10 80 00 ou commande.oncologie@ pierre-fabre.com
Les prix sont mentionnés hors honoraires de dispensation.
• Service médical rendu modéré
• Pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V)
• Population cible estimée à 1 097 patients
• Liste I
• Prescription hospitalière (initiale et renouvellement) réservée aux spécialistes en oncologie ou aux médecins compétents en cancérologie
• Surveillance particulière pendant le traitement

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