Déserts médicaux : Bercy préconise une adaptation temporaire de la liberté d’installation des médecins

«Les profs n’ont pas vraiment beaucoup de choix dans leurs affectations tout comme les pharmaciens. Les avocats s’installent là où ils auront de la clientèle et non là où ils sont en surnombre tout comme les infirmiers. Et ces professions ne manifestent pas autant de réticence à leur répartition sur le territoire.»

«D’autres moyens sont utilisés par l’administration pour envoyer des fonctionnaires dans des DOM-TOM qui sont peu goûtés sans stimulation financière. Mais là, il ne s’agit pas de contraintes, mais de traitements et primes plus généreux et autres avantages fiscaux pour la retraite. De même, les entreprises qui ont besoin d’implanter une agence à l’étranger sont plus généreuses pour leur personnel en expat’. Avec une consultation à 40 € dans les déserts, le problème se résoudrait très vite. Oui, mais la Sécu ne contrôlerait plus la carrière des médecins. Avec la consultation à 40 €, le médecin part quand il estime en avoir assez gagné, alors il faut le ligoter avec un contrat de 10 ans, un peu comme les jeunes médecins et pharmaciens militaires.»

« Il s’agit de soigner la population pas de faire carrière. « Ligoter » avec un contrat de 10 ans n’est pas stupide, ce serait un juste retour vers ceux qui ont financé les études de médecine via leurs impôts. Tout axer sur l’argent ne suffit pas, la preuve en est que les zones de revitalisation rurale (ZRR) n’ont pas réglé le problème. »