Négociations salariales : les syndicats d’employeur rouvrent la porte 

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Négociations salariales : les syndicats d’employeur rouvrent la porte 

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Publié le 14 mars 2024
Par Anne-Charlotte Navarro
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Même si la séance sur les négociations salariales du 11 mars a tourné court, les deux syndicats de titulaires, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) n’ayant pas eu de mandat de leur conseil d’administration pour négocier une revalorisation du point, la situation paraît moins bloquée qu’en décembre et janvier derniers. Invité à présider la séance du 11 mars par les représentants des salariés, le ministère du Travail a fixé une prochaine rencontre sur la question des salaires au 3 juin prochain. À cette date, les négociations de la convention pharmaceutique entre les syndicats et l’Assurance maladie devraient être finies. Et les employeurs devraient ainsi être en mesure d’y voir plus clair !

Négociations conventionnelles et négociations salariales : les deux sujets sont liés

Depuis décembre 2023, la FSPF et l’USPO se refusent à des négociations salariales tant que celles de l’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique menées actuellement avec l’Assurance maladie n’auront pas abouti. « L’Assurance maladie finance à près de 75 % la rémunération des pharmaciens d’officine. Il faut arrêter de penser qu’un pharmacien gagne sa vie en vendant des shampooings. », explique Philippe Denry, vice-président de la FSPF. De son côté, Pierre-Olivier Varriot, président de l’USPO, alerte sur la situation économique de l’officine, qu’il qualifie de « pas au beau fixe. » « Les charges ont augmenté de 35 % l’année dernière. Il faut une réévaluation des honoraires de dispensation pour permettre au chef d’entreprise d’envisager une augmentation de la valeur du point », ajoute-t-il. La FSPF qui a sollicité un rendez-vous auprès de la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, espère être reçue par cette dernière d’ici la date du 3 juin. « À cette occasion, nous ne manquerons pas de sensibiliser la ministre sur le manque de moyen attribué à la profession et sur ses conséquences sur le dialogue social », a déclaré par voie de communiqué, Philippe Besset, président de la FSPF.

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