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LES SUCCÈS FOUS (ET DANGEREUX) DE L’HYDROXYCHLOROQUINE
Par Anne-Hélène Collin, Yolande Gauthier, Laurent Lefort et Francois Pouzaud
L’hydroxychloroquine est le médicament le plus délivré sur ordonnance lors des deux premières semaines du confi nement, selon l’enquête EPI-Phare (groupe d’intérêt scientifi que constitué par l’ASNM et la Cnam) publiée ce 22 avril : + 61,9 % en semaine 12 et + 145,1 % en semaine 13, soit 28 000 personnes supplémentaires sous hydroxychloroquine. L’association hydroxychloroquine et azithromycine a concerné environ 8 100 personnes. Succès en particulier en Ile-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et ce, dès le mois de février, pour cette molécule tant médiatisée. Non sans danger. L’ANSM a relevé 43 cas d’effets indésirables cardiaques avec l’hydroxychloroquine (seule ou en association avec l’azithromycine), dont quatre morts subites, dans un contexte de Covid-19. « Si on tient compte de l’habituelle sous-notifi cation en pharmacovigilance, cela ferait plus de 70 décès dus à l’hydroxychloroquine, en plus de ceux dus au Covid-19 et on n’a pas besoin de ça en plus », s’alarme le Pr Jean-Louis Montastruc, membre de l’Académie nationale de médecine et directeur du centre régional de pharmacovigilance de Toulouse (Haute-Garonne).
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