Ventiler et aérer les espaces clos et limiter les polluants restent la base

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Publié le 27 mai 2020
Par La rédaction
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Les sprays et diffuseurs d’huiles essentielles (HE) peuvent être à l’origine d’effets indésirables. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié, fin avril, une étude de toxicovigilance rétrospective de cas d’exposition entre 2011 et 2019. Sur 1 432 cas symptomatiques rapportés dans le cadre d’un usage conforme, 32 ont eu des irritations des yeux, de la gorge, du nez et des voies aériennes supérieures. Ces signes, de faible gravité et vite résolutifs, pourraient être liés aux HE contenues dans des mélanges diffusés. En cause, les HE riches en phénols ou en cétones, irritantes pour les voies respiratoires et inadaptées à l’inhalation ou à la diffusion : cannelle de Ceylan, estragon, clou de girofle, thym à thymol, eucalyptus mentholé, sauge officinale, thuya, armoise et menthe poivrée. L’Anses pointe l’émission de composés organiques volatils (COV) par ces sprays et diffuseurs, majoritairement des terpènes et des composés aromatiques. Ces COV peuvent réagir avec des composés oxydants de l’air, tel l’ozone, et former des aérosols secondaires ou du formaldéhyde et du peroxyde d’hydrogène, irritants. Lavandin, orange douce et pin sylvestre sont les huiles les plus retrouvées. Conseils : mieux informer l’usager, notamment en cas de maladie respiratoire chronique, limiter les polluants intérieurs, bien aérer les espaces clos et conserver sprays et diffuseurs hors de portée des enfants. Et signaler tout effet indésirable au centre antipoison régional ou via le portail de déclaration dédié.

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