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Une vie bien gérée
Après dix ans derrière le comptoir, Mélanie a monté sa société de gestion administrative pour petites entreprises. Avec l’envie de trouver sa place et de s’épanouir.
Elle s’imaginait infirmière, mais elle a finalement opté pour le CFA de Montpellier (34) après un bac en sciences médicosociales. « J’avais envie de prendre mon indépendance. La formation de préparateur en alternance sur deux ans me correspondait mieux à ce moment-là », raconte Mélanie Chabaud. Son apprentissage la conforte dans son choix. Après son diplôme, en 2008, elle enchaîne avec un remplacement de congé maternité, puis un CDI en janvier 2010 dans une pharmacie à Lunel (34). « C’était une équipe dynamique. Je m’y sentais bien et j’appréciais le contact avec les patients. »
Malaise avec les clients
En 2016, Mélanie prolonge son deuxième congé maternité par un mi-temps « pour mieux concilier vie professionnelle et vie de famille », mais quelque chose a changé, sans qu’elle ne puisse l’expliquer. Ce n’est pas à cause du titulaire ou de l’équipe, mais l’ambiance de la pharmacie ne lui convient plus. « Je sentais un décalage entre mes envies et ce que je vivais au quotidien. » Peu à peu, Mélanie s’isole et s’occupe seulement du back-office, du rangement, de la gestion des stocks et des commandes. L’intervention bienveillante de ses collègues, qui s’inquiètent de son changement de comportement, n’y fait rien. « L’envie n’était plus là. J’avais une boule au ventre à l’idée de me retrouver au comptoir et de côtoyer des clients rois, exigeants, à qui tout est dû et qui ne nous considèrent pas. »
Hormis son mari, son entourage se montre réticent à l’idée qu’elle quitte son emploi, considéré comme « sûr ». Mélanie dépose son CV dans d’autres pharmacies, « au cas où », mais elle ressent le même malaise à chaque prise de contact. En mars 2018, elle effectue donc un bilan de compétences, puis demande un congé individuel de formation en juin lors de son entretien annuel avec le titulaire.
Mélanie attaque ensuite un cursus à l’Institut régional de formation pour adultes (Irfa), à Nîmes (30). Sept mois de cours, ponctués de deux s tages de t roi s semaines en entreprise, lui permettent de décrocher un titre professionnel de responsable de petite et moyenne structure, équivalent à un BTS d’assistant de gestion. Ce fut « une période compliquée à organiser, entre les devoirs à préparer et mes jeunes enfants. Heureusement, mon mari m’a beaucoup épaulée et j’étais très motivée. » Comme convenu dès le départ avec son titulaire, Mélanie démissionne à l’issue de sa formation. Elle négocie alors un CDD de neuf mois chez le paysagiste où elle avait effectué un stage. Au programme, des tâches de ressources humaines et administratives pour une équipe de vingt-cinq personnes.
Une indépendance gagnée
Fin mars 2020, Mélanie devient auto-entrepreneuse et crée sa structure, baptisée MC-secrétariat. « Je veux venir en aide aux petites et moyennes entreprises qui n’ont pas le budget pour employer une personne à temps plein mais qui ont des besoins. » La crise sanitaire est venue contrarier ses plans, mais « heureusement, j’ai eu droit au chômage en tant que créatrice d’entreprise. » Elle décroche néanmoins deux contrats dès le déconfinement. Deux missions bien différentes, entre prospection téléphonique et rédaction de devis et facturation. « J’apprécie cette diversité. Je travaille de chez moi pour l’une des sociétés et j’ai un bureau dans les locaux de l’autre. C’est idéal pour profiter de ma famille et conserver du lien social. » Objectif réussi pour Mélanie, qui semble bien gérer son nouvel équilibre.
Mélanie Chabaud
Âge : 33 ans.
Formation : BP de préparateur en pharmacie, titre professionnel de responsable de petite et moyenne structure.
Lieu d’exercice : Vergèze (Gard).
Ce qui la motive : se sentir utile à chaque mission et être sereine dans sa vie de famille.
Si vous étiez une titulaire ?
Je serais à l’écoute de mon équipe. Je permettrais à chacun de trouver sa place pour être le plus épanoui et le plus efficace possible.
Si vous étiez une cliente ?
Je serais patiente car il faut de la réflexion pour analyser une ordonnance.
Si vous étiez un médicament ?
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