Les prix flambent sous le soleil de la Martinique

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Publié le 29 août 2020
Par Francois Pouzaud
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La Martinique compte 139 officines au 30 juin 2020. Cette île a connu en 2019 une douzaine de transactions, souvent motivées par l’installation de jeunes pharmaciens. Bien qu’encore majoritaires (60 %), les cessions de fonds de commerce (le plus souvent liées à des départs en retraite) laissent progressivement la place aux cessions de parts sociales. Les transactions concernent principalement des officines dont le chiff re d’aff aires (CA) HT est compris entre 1 et 2 millions d’euros, les plus petites officines étant délaissées par les jeunes. Début 2020, les officines de plus de 2,5 millions d’euros sont également la cible de ces derniers, souvent primo-accédants, qui ont maintenant accès au fond obligataire de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), indique le cabinet Synaaps, membre du groupement CGP. Alors qu’en 2018 le prix moyen de cession s’élevait à 66 % du CA HT (5,9 fois l’excédent brut d’exploitation ou EBE), il enregistre une forte hausse en 2019 (77 % du CA HT, 7,48 fois l’EBE). Les acheteurs sont en eff et prêts à mettre le prix pour acquérir des officines moyennes et grosses dont le nombre tend à diminuer. Les banques locales, rassurées par le complément d’apport que constitue le concours de la CAVP, favorisent également ce phénomène. Le prix d’achat moyen augmente nettement et s’établit à 1 560 000 € contre 1 074 000 € en 2018. Le taux d’apport personnel requis reste proche de 20 %, mais en intégrant l’emprunt obligataire de la CAVP. Aujourd’hui, un apport personnel de 75 000 € peut donc laisser espérer l’acquisition d’une officine de taille moyenne.

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