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Paris et Ile-de-France : un marché épargné par la crise sanitaire
Dans la capitale, les prix sont restés totalement indifférents au tsunami sanitaire. L’incertitude n’a pas fait loi auprès des acquéreurs. Dépassant les projections à court terme, « ils font abstraction dans leurs prévisionnels des baisses expliquées et explicables de CA pendant la crise sanitaire », remarque Christian Hayaud, du cabinet Villard (groupe PSP). Ce professionnel a le sentiment que la vente d’une officine de quartier peut désormais tirer parti du facteur de proximité, véritable atout pendant l’épidémie. Un avis partagé par Laurent Sebaoun, du cabinet Channels, qui relève une « petite période d’observation » entre acquéreurs et vendeurs sur le marché à part des pharmacies de centre commercial de deuxième ou troisième installation. Quoi qu’il en soit, « la demande reste soutenue sur les biens rares à des prix très déconnectés des moyennes régionales indiquées par Interfimo », souligne-t-il. Leurs prix en pourcentage du CA HT n’ont rien à envier à ceux rencontrés en bord de mer.
En 2019, « le maintien de taux historiquement bas et les aides financières sur l’apport personnel, notamment le fonds de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), ont joué pleinement leur rôle d’aide à l’installation », poursuit Christian Hayaud. Selon lui, les soutiens apportés sous forme d’obligations convertibles ont moins la cote auprès des acquéreurs depuis la crise, car « ils craignent davantage l’ouverture à des capitaux extérieurs et sont encore plus attachés à leur indépendance d’exploitation ». Il n’empêche, les boosters d’apport sont légions en Ile-de-France : « Un dossier sur deux que nous réalisons se fait par leur entremise », indique Laurent Sebaoun, expliquant que la demande ne faiblit pas après la crise.
En revanche, il est encore trop tôt pour dire si le Covid-19 a creusé la fracture sur les prix entre petites et grandes officines parisiennes et franciliennes, même si le déplacement de la courbe des prix vers le haut se renforce, avec des cessions de pharmacies de plus de 2 M€ à 80-85 % du CA HT (contre 40 à 50 % pour les officines de moins de 1 M€).
Du côté des cédants, les mandats de vente rentrent également « avec des mises en vente anticipées par des pharmaciens proches de la retraite, que la crise sanitaire a fatigués. Ils aspirent à passer la main », souffle Christian Hayaud, qui ajoute que les grands axes de transport en construction sur les première et deuxième couronnes créent des opportunités d’installation, en particulier au Nord et à l’Est de la région parisienne.
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