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Un athlète référent
De l’hôpital à l’ANSM, la carrière de Pascal est jalonnée de défis relevés. Il est aujourd’hui directeur adjoint du parcours patient et performance au sein d’hôpitaux franciliens.
Perchiste aguerri, Pascal Vaconsin se destinait à une carrière sportive. Sa place était même acquise au sein de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), à Paris. Deux échecs au bac changent ses plans. « J’avais suivi un cursus scientifique et j’ai un bon contact avec les gens. La pharmacie me semblait tout indiquée. » Il passe donc son CAP en un an au CFPP Planchat, à Paris, enchaîne avec la mention complémentaire et le BP en 2003. En même temps, il repasse et obtient son bac pour ne pas rester sur un échec. Son apprentissage se passe bien, mais il choisit la voie hospitalière et intègre la pharmacie de l’hôpital Robert-Debré, toujours à Paris : « Certains aspects de l’officine ne m’attiraient pas particulièrement, comme la para. Par contre, j’adorais le préparatoire, avec l’impression de participer à une médecine plus utile, notamment pour la pédiatrie. »
Petit à petit, l’oiseau fait son nid
S’ensuit le concours d’entrée au Centre de formation des préparateurs en pharmacie hospitalière (CFPPH) en avril 2004, et le diplôme hospitalier en 2005. Pendant ce temps, Pascal fait sa place au sein de l’équipe. Il passe des dispensations nominatives, dotations et rétrocessions au sacro-saint préparatoire, « plutôt réservé aux anciens, mais en montrant sa motivation, on arrive à faire des remplacements ». Il se fait remarquer par les pharmaciens et devient référent préparation : « Avec la première édition des bonnes pratiques de préparation, en 2007, il y a eu une augmentation de la qualité attendue sur les préparations et leur traçabilité. Tout était à construire ». Pascal se lance dans la rédaction de fiches de fabrication, la formation des internes, et prend en charge les automates de production pour les poches de nutrition parentérale.
Malgré l’intérêt de cette mission, Pascal se rend compte des limites du diplôme de préparateur, et souhaite « augmenter son bagage ». En 2008, il s’inscrit aux cours du soir du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), section galénique. Entre travaux pratiques techniques et cours de management, Pascal suit plusieurs années le parcours d’ingénieur galéniste, équivalent à un master 1 en sciences du médicament.
À l’hôpital, loin de la pharmacie
En parallèle, le pharmacien chef de l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart (92) lui propose, en 2009, de travailler avec lui sur un projet de recherche européen sur la toxicité de certains excipients utilisés chez les nouveau-nés. Pascal s’éloigne deux ans du préparatoire et se concentre sur un travail bibliographique « de l’ombre », qui lui permet de tisser des liens avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et son homologue européen, l’EMA. À la fin de sa tâche, Pascal accepte un poste à l’ANSM : « Je devais remettre à jour le guide des BPP ». Quatre années lui seront nécessaires pour mener à bien ce projet, « en attente de validation » (lire Porphyre n°560, mars 2020).
Depuis début 2020, Pascal est de retour à l’hôpital, mais pas à la pharmacie. « J’ai beaucoup aimé le poste de gestion de projet et je voulais l’appliquer à tout l’hôpital, pas seulement à la pharmacie ». Il est aujourd’hui directeur adjoint du parcours patient à l’hôpital Bicêtre et à l’hôpital Paul-Brousse (94). La crise sanitaire a perturbé sa prise de fonction, mais il devra faire le lien entre les services administratifs, informatiques et médicaux pour mener à bien différents projets. Passé de la perche à l’escalade, Pascal n’a pas fini de grimper.
Pascal Vaconsin
Âge : 40 ans.
Formation : BP, master 2 Sciences du médicament à l’université de Bordeaux (33).
Lieu d’exercice : Le Kremlin-Bicêtre (94) essentiellement.
Ce qui le motive : améliorer la qualité de prise en charge globale des patients.
Si vous étiez un titulaire ?
Je développerais la dispensation des préparations pour éviter aux patients des manipulations souvent difficiles de formes pharmaceutiques inadaptées.
Si vous étiez un client ?
Je souhaiterais un conseil « déconnecté » de la vente de médicaments.
Si vous étiez un médicament ?
Alors je soignerais vraiment…
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