Les protections auditives

De quoi s’agit-il ?

Les protections auditives, sous la forme de bouchons d’oreilles, ciblent différentes actions :

– antibruit, visant à affaiblir les sons, ce qui est estimé par l’indice SNR (single number rating) figurant sur les packagings. Il mesure (en décibel, dB) un affaiblissement global moyen de l’intensité du son sur différentes fréquences ;

– anti-eau, destinées à éviter la pénétration de l’eau dans le conduit auditif ;

– antipression, limitant les variations brutales de pression de l’air (lors de changement d’altitude en avion notamment) et pouvant conduire à un barotraumatisme de l’oreille.

Quelles sont leurs caractéristiques ?

Protections antibruit

• En cire. Avec une atténuation moyenne des sons (SNR) de 27 dB, ce matériau s’adapte à toutes les formes de conduit. Inconvénients : sa mise en place (à réchauffer entre les doigts pour pouvoir être modelée avant introduction), à usage unique. A noter : le coton autour de la cire (qui protège des poussières et évite aux bouchons de coller entre eux) doit être enlevé.

• En mousse. Celle-ci permet une bonne atténuation des sons (SNR 27 à 37 dB). Le plus souvent en polyuréthane (très souple et à forte capacité d’expansion), la plupart des modèles doivent être modelés avant introduction dans le conduit auditif. Inconvénients : difficulté de mise en place possible, irritations lors de ports prolongés ou de conduit auditif étroit, à usage unique.

• En silicone. Quelques modèles sont à modeler et à positionner à l’entrée du conduit dans la conque de l’oreille (Quies Silicone Anti-Bruit, notamment), avec une atténuation du bruit modérée (SNR environ 20 dB). Les autres, préformés, s’insèrent sans manipulation préalable et sont lavables donc réutilisables. Inconvénients : atténuation variable du bruit (SNR 20 à 26 dB environ), gêne possible en cas d’appui de la tête sur le côté.

• Avec filtres. En silicone ou en thermoplastique préformé, ces protections comportent en leur milieu un filtre qui réduit les sons en fonction de leur fréquence et de leur intensité.

Le SNR est variable selon les produits. Avantage : permet de filtrer les bruits gênants (circulation, ronflements, tirs, etc.) sans se couper de son environnement (une discussion, notamment). Exemples : modèles Alpine, Plic Audio avec filtres ; Blox Xperience sleep, Quies Music…

Protections anti-eau

• Toutes sont réutilisables et induisent une atténuation des sons plus ou moins importante.

• En silicone malléable. A façonner puis à positionner à l’entrée du conduit auditif (Quies Silicone Natation, entre autres).

• En silicone ou en thermoplastique préformé. A introduire dans le conduit auditif (3M Ear Aquafit, Blox aquatique, etc.). Certains modèles sont munis d’un filtre acoustique laissant passer les sons ambiants (Plic Audio Natation, Alpine SwimSafe, etc.).

Protection antipression

En silicone ou en thermoplastique préformé. Ces protections sont munies d’un filtre qui régule le passage de l’air et assure ainsi un changement progressif de pression. Elles sont lavables et réutilisables.

Sources : François M., « Problèmes ORL d’origine pressionnelle lors de voyages en train ou en avion », La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale n° 298, mai-juin 2005 ; Documentation laboratoire ; « Troubles de l’audition/surdités », Inserm, inserm.fr.

EN PRATIQUE

Protection antibruit : ces dispositifs font partie des équipements de protection individuelle relevant du Code du travail. Au-delà de 85 dB, une exposition de plus de 8 heures nécessite une protection.

Protection anti-eau : ne pas les utiliser au-delà de 1 mètre de profondeur. En cas de port d’aérateurs transtympaniques, une protection auditive sur-mesure peut être préférable.

Protection antipression : à mettre en place quelques minutes avant l’atterrissage (ou le décollage) et jusqu’à 10 à 15 minutes une fois la pression stabilisée.