Vente d’OTC en ligne

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Publié le 1 avril 2009
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Les consommateurs Belges ont désormais la possibilité de commander sur internet les médicaments OTC depuis la parution d’un décret royal le 9 février dernier. Le texte a fait l’objet de vives discussions avec la profession et abouti à un cadre strict. Le site de vente doit être le prolongement virtuel d’une pharmacie physique. Le pharmacien doit veiller à ce que le site internet ne soit pas réduit à un espace commercial, que les photos des produits soient discrètes. L’envoi de courrier électronique dépassant l’information sur la nature de l’activité de la pharmacie doit être considéré comme constituant un démarchage de clientèle. Pour le groupement Dynaphar (groupe Apsara), l’intérêt de cette ouverture est minime pour les clients. « La vente est destinée uniquement à la population belge. Or le maillage d’officines est important : on compte 5 300 officines pour 10 millions d’habitants, soit une officine pour moins de 2 000 habitants, explique Eric Vanobbergen, de Dynaphar. Si l’on additionne les frais de transport aux prix des médicaments, le grand public y trouvera-t-il son intérêt ? Ce peut être intéressant en revanche pour réserver ses médicaments ». Pour Eric Vanobbergen, le changement est tout de même significatif : « nous nous dirigeons petit à petit dans nos pays vers un modèle de pharmacie à l’anglo-saxonne. » EPC-Familia, grossiste-répartiteur et propriétaire de 94 officines en Wallonie et 3 à Bruxelles, se dit aussi sceptique sur le changement que va apporter ces modifications, pour les mêmes raisons : celle du fort maillage. Mais le groupe travaille à la création d’une plateforme de vente électronique d’ici à la fin de l’année. « Il est difficile de ne pas offrir cette possibilité puisqu’elle existe désormais, précise Xavier Vilour, président du comité de direction. Nous réfléchissons à la meilleure manière d’organiser le conseil en ligne pour accompagner la vente. Nous profiterons du site pour démontrer, sur les gammes de parapharmacie, que nous pouvons être concurrentiels par rapport à la grande distribution, aux parapharmacies et aux pharmacies.»

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