RIP*, mon cher BP

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Publié le 23 novembre 2022
Par Christine Julien
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Depuis mes débuts de journaliste à Porphyre, en 2002, j’ai rédigé un nombre incalculable d’articles sur la réforme du BP, devenue mon « arlésienne ». Plusieurs fois par an, j’écrivais que les syndicats étaient reçus par le ministère, ou évoquais des réunions prometteuses avec une réforme « sur les rails », vilipendant parfois l’obsolescence de ce diplôme de niveau 4.

Depuis sa création, en mai 1948, le BP a été malmené. Il a toujours eu un train de retard. Malgré les réformes en 1977 et 1997, et autres assouplissements de son règlement d’examen, il a été critiqué, jugé « inadapté », « obsolète », déphasé par rapport aux missions de l’officine qui, elles, évoluaient à grands pas… On a souhaité le remplacer par un BTS, mais la branche officine n’en a pas voulu. Son avenir a été disséqué par plusieurs ministres de la Santé. Les syndicats se sont affrontés quant à son avenir. L’universitarisation a eu raison de lui, presque par inadvertance. En 2023, le Deust de préparateur/technicien en pharmacie sera le seul diplôme autorisant à seconder le pharmacien.

Malgré tous ses défauts, le BP a formé haut la main les préparateurs. La rigueur de ses enseignements, le suivi attentif des enseignants, la qualité des grands maîtres d’apprentissage ont façonné ces préparatrices et ces préparateurs qui ont donné à ce diplôme toutes ses lettres de noblesse. En attendant de l’enterrer définitivement en 2025 avec les honneurs, toute l’équipe de Porphyre vous souhaite de joyeuses fêtes et portez-vous bien !

(*) Acronyme de Requiescat in pace (qu’il repose en paix).

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