Les trois critères qui vont influer sur les prix en 2009

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Publié le 31 janvier 2009
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Ne dit-on pas que les périodes de crise sont révélatrices de vraies valeurs ? En 2009, les opportunités d’achat découleront d’une valorisation encore plus fondée sur l’emplacement, la rentabilitéè et la taille, selon le cabinet SEC Burette.

Le contexte économique et financier actuel et celui particulier de la pharmacie vont obliger de plus en plus à évaluer les fonds sur des critères de rentabilité. Mais l’équation doit intégrer une vision qualitative de l’officine. Alain Burette et Jean-Philippe Jeanne, du cabinet SEC Burette (groupement CGP), considèrent que la valorisation d’une officine dépend essentiellement de trois critères : l’emplacement, le rendement et la taille.

1° L’emplacement

Comme dans tout commerce, la situation de l’officine est un élément essentiel de sa valeur. « Par exemple, si un autre commerçant s’installe dans un même emplacement et a des perspectives de rendement supérieur à celui dégagé par l’officine, il sera en mesure d’acquérir le droit au bail à un prix plus élevé », fait remarquer Alain Burette.

L’exemple cité est volontairement simpliste et relativement atypique. Cependant, il est indéniable que l’emplacement de l’officine a un impact direct sur la valeur. « Dans le contexte actuel d’ouverture éventuelle du capital des officines et de restructuration par fusion ou par rapprochement d’officines, l’emplacement commercial est un élément de plus en plus important dans la constitution du prix de l’officine », considère Jean-Philippe Jeanne.

2° Le rendement

La rentabilité joue un rôle déterminant dans l’estimation de la valeur d’une officine, c’est aujourd’hui le critère d’analyse numéro 1. Le calcul de la valeur de rendement doit, selon le cabinet SEC Burette, supplanter la valorisation en pourcentage du chiffre d’affaires TTC, méthode à laquelle s’est habituée la profession pour des raisons d’usage et de facilité, mais qui conduit à des résultats très disparates en fonction de la taille de l’entreprise.

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3° La taille

« Une entreprise réalisant un chiffre d’affaires important est souvent bien placée ou en situation de faible concurrence, souligne Alain Burette. Elle est généralement plus rentable qu’une officine de plus petite taille car sa capacité à absorber ses coûts fixes est plus grande. »

La taille de l’officine conditionne aussi souvent « le confort d’exercice professionnel du titulaire » (plage de présence, capacité à mieux faire face aux éventuelles absences du personnel…). « A contrario, une officine de petite taille est assez souvent moins attirante qu’une officine de plus grande taille pour un acquéreur potentiel. Ceci a une conséquence directe sur son prix », ajoute Alain Burette.

Aussi, pour tirer le meilleur prix de son officine dans l’avenir, le pharmacien titulaire doit encore plus aujourd’hui qu’hier veiller à sa rentabilité. « Il doit mieux vendre les produits conseil, la parapharmacie…, mieux acheter et gérer de manière optimale son personnel, conseille Jean-Philippe Jeanne. C’est aujourd’hui l’une des meilleures façons de préserver la valeur de son patrimoine. Le contexte d’évolution réglementaire actuel permettra peut-être dans un premier temps de maintenir les prix des fonds qui sont encore très élevés dans certains cas. Toutefois, le métier de pharmacien d’officine reste encore pour un grand nombre de professionnels une activité rentable permettant de valoriser correctement son patrimoine, à condition que les valeurs des fonds soient en adéquation avec leur emplacement, leur rentabilité et leur taille. »

Jean-Philippe Jeanne (cabinet SEC Burette)

Dans le contexte actuel d’ouverture possible du capital et de restructuration par fusion ou par rapprochement, l’emplacement est de plus en plus important.