Les stagiaires

Combien de stages les étudiants en pharmacie doivent-ils valider ?

Trois stages obligatoires jalonnent leur parcours universitaire. Le premier est le stage d’initiation officinale de six semaines. Il doit obligatoirement être accompli dans la même officine, avant l’entrée en 3e année. Puis vient le stage d’application des enseignements coordonnés de quatre semaines, réparties en deux périodes : deux semaines en 3e année et deux en 4e année, de préférence dans la même officine. Enfin, le stage de pratique professionnelle de 6e année dure six mois à temps plein et peut être éventuellement accompli dans deux officines distinctes. Pour les étudiants les plus zélés, deux autres stages facultatifs peuvent être effectués : un stage d’un mois de découverte du monde du travail avant l’entrée en 2e année, et un stage de préorientation professionnelle d’au moins quatre semaines en fin de 4e année.

Quelles sont les activités du stagiaire ?

Durant le stage d’initiation, le stagiaire appréhende les différentes activités de l’officine (la dispensation des médicaments, le rangement des commandes, la gestion des stocks, les formalités administratives, la législation pharmaceutique, etc.). Il reçoit également une formation pratique dans les domaines de la posologie, de la reconnaissance des produits et des préparations. Les stages d’application, dont le programme est étroitement coordonné avec les enseignements dispensés à la faculté, sont ensuite considérés comme des travaux dirigés effectués dans le cadre de l’officine. Enfin, pendant le stage de 6e année le stagiaire met en pratique les acquis de ses cinq années d’études, lesquels doivent lui permettre de participer à l’ensemble des activités de l’officine. A noter : tant qu’il n’est pas inscrit en 3e année, l’étudiant stagiaire ne peut pas délivrer de médicaments, même sous le contrôle d’un pharmacien.

Comment est indemnisé le stagiaire ?

Seul le stage de pratique professionnelle donne obligatoirement lieu à une gratification. Son montant est égal à 55 fois le taux horaire du SMIC par mois de stage à temps plein (151,67 heures), soit 479,05 euros en 2009. Une fraction de cette gratification – fixée à 12,5 % du plafond horaire de la Sécurité sociale, soit 398,13 euros en 2009 – n’est pas considérée comme une rémunération et bénéficie d’une franchise de cotisations. La part de la gratification supérieure à ce plafond (479,05 – 398,13 = 80,92 euros) est soumise à cotisations. Pour les stages d’une durée inférieure à trois mois consécutifs, le versement d’une gratification n’est pas obligatoire, mais il n’est évidemment pas interdit !

Quels sont les devoirs du stagiaire ?

Le stagiaire est tenu de respecter les règles de déontologie, notamment le respect du secret professionnel. Il est également soumis à l’obligation de non-concurrence prévue à l’article R. 4235-37 du Code de la santé publique. Ainsi, après le stage de six mois consécutifs de pratique professionnelle, il ne peut à l’issue de cette période et pendant deux ans entreprendre l’exploitation d’une officine qui concurrencerait directement son ex-maître de stage, sauf accord exprès de ce dernier.

Pas de mélanges des genres !

L’étudiant en pharmacie ne doit pas faire partie du personnel de l’officine dans laquelle il accomplit l’un de ses stages. S’il décide de faire son stage dans l’officine où il est embauché, il doit impérativement rompre son contrat de travail au moins un mois avant le début du stage. A défaut, son stage ne sera pas validé pour cause d’emploi « déguisé ».