Une officinale d’expérience fait du coaching de performance

C omment, avec une marge en baisse constante, un titulaire et son équipe peuvent-ils réaliser un maximum de tâches en un minimum de temps après avoir mis en place des outils classiques tels le merchandising et la formation ? », s’interroge Marie-Cécile Juliand, docteur en pharmacie. Pour aider ses confrères à résoudre cette problématique, elle a fondé avec son époux OfficiQual, un cabinet de coaching installé à Venon dans l’Isère.

« J’ai obtenu mon diplôme en 1978 à la faculté de pharmacie de Grenoble. En 1980, après un DEA en pharmacochimie, je me suis installée,raconte Marie-Cécile Juliand. Mon mari et moi avons été étudiants ensemble puis titulaires pendant 23 ans, dont 8 dans la même officine ! » A peine installée, la pharmacienne rédige une thèse sur le rôle du pharmacien dans l’hygiène buccodentaire des enfants et parcourt les écoles et les collèges de son département. « J’ai beaucoup aimé cette expérience, car je suis sortie de mon officine pour toucher un public très large. »

Faire profiter de son expérience

« A cinquante ans, j’ai décidé de devenir coach pour faire profiter des confrères de mon expérience. » Ce changement de cap, les époux Juliand le vivent ensemble. Ils vendent chacun leur officine et Marie-Cécile devient adjointe dans différentes officines, urbaines, rurales, montagnardes : « Travailler dans plusieurs types d’officine permet de proposer des services de coaching spécifiques. » Elle se forme également à l’UTIP pour devenir pharmacien responsable assurance qualité.

Une formation diplômante essentielle

Les époux se retrouvent cette fois étudiants au Centre international du coach à Paris. « Une formation diplômante est essentielle. Je conseille de la suivre au moins un an », insiste la pharmacienne. Diplôme en poche, ils fondent la société OfficiQual. L’un élabore les services proposés aux officinaux, l’autre démarche les titulaires.

« Je voulais exercer du coaching de performance et non du coaching tourné vers l’être ! », insiste la pharmacienne. Pour éviter tout malentendu, elle précise que sa démarche n’a rien à voir avec la formation : « Le coach est un catalyseur et un aiguillon, alors qu’un formateur ou un conseiller propose ou impose des méthodes. »

Lorsqu’un pharmacien fait appel à Marie-Cécile Juliand, le protocole varie peu : commence d’abord un entretien en face à face ou par téléphone, ensuite elle rend visite sur le lieu de travail, enfin elle réalise la détermination du futur coaché qui aboutit ou non à la signature d’un contrat. Marie-Cécile Juliand a une devise : « Il faut apprendre à gagner plutôt que subir l’angoisse de perdre. »