Quelle est la taille d’un cerveau épiscopal ?

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Publié le 4 avril 2009
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Une petite sortie comme ça, l’air de rien, le 27 mars sur France Bleu Orléans. « Vous le savez très bien, tous les scientifiques le savent : la taille du virus du sida est infiniment plus petite que celle d’un spermatozoïde. […] La preuve est faite que le préservatif n’est pas une garantie à 100 % contre le sida. […] Comme on met maintenant « danger » sur les paquets de cigarettes, on devrait mettre sur les boîtes de préservatifs « fiabilité incomplète ». »

L’évêque citait le journal officiel du Vatican

Ces propos tenus par André Fort, évêque d’Orléans, dix jours après les déclarations du pape sur le préservatif (voir Le Moniteur n° 2773), ont consterné la communauté médicale. A tel point que, dès le lendemain, l’évêché d’Orléans publiait un communiqué expliquant qu’André Fort admettait « avoir commis l’erreur de parler de questions posées dans des études antérieures sur la perméabilité du préservatif » et qu’il « prenait acte des déclarations expertes des spécialistes qui, eux, attribuaient ces échecs à d’autres causes ». Péché avoué est à demi pardonné, serait-on tenté de dire. L’évêque s’est appuyé sur un article de L’Osservatore Romano se fondant sur une étude selon laquelle « le préservatif n’est fiable qu’à 97 % dans les meilleures conditions d’utilisation et à 87 % dans des conditions telles qu’elles se présentent en Afrique » (!).

Finalement, comme le souligne le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche contre le sida, le critère le plus probant de la non-efficacité du préservatif, c’est sa non-utilisation ou son utilisation insuffisante. Ce qui est une justification supplémentaire à la vente de préservatifs à bas prix.

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