Teva s’impose sur le marché français

L’année 2008 a été extraordinaire, avec notamment une augmentation de nos parts de marché sur le marché français », annonce fièrement Maurice Chagnaud, président de Teva France.

L’an dernier, en effet, le laboratoire israélien – numéro un mondial des génériques – est monté sur la troisième marche du podium français sur le segment du générique de ville, avec une part du chiffre d’affaires de 10,4 % (en cumul mobile sur trois mois à janvier 2009, d’après les données GERS), derrière Biogaran (20,8 %) et Mylan (29,6 %). D’une manière générale, les activités de Teva France ont augmenté de 25 %.

Pour le génériqueur, cette courbe de croissance s’explique notamment par un large portefeuille de produits – avec la deuxième gamme du marché en nombre de présentations -, des exclusivités comme Bisoprolol (bêtabloquant) ou encore le développement de grands conditionnements.

Teva veut des mesures d’aide aux génériqueurs

L’année 2009 sera-t-elle aussi fructueuse pour Teva France ? « Nous voulons rester sur le podium du marché des génériques », espère Maurice Chagnaud. Cela étant, la crise semble frapper le marché de plein fouet cette année. « Nous prévoyons une croissance de 12 %, mais nous avons constaté depuis le début de l’année une baisse du volume des génériques », s’inquiète Maurice Chagnaud.

Pour faciliter le développement des acteurs du générique, le laboratoire monte au créneau en proposant « des mesures incitatives et facilitatrices » soutenues par l’Association européenne des génériques. Outre l’élargissement du Répertoire des génériques et une meilleure implication des médecins, Teva Europe propose d’aider les génériqueurs « primo-accédants » avec une exclusivité temporaire et veut « imposer aux laboratoires princeps une garantie financière préalable à tout recours en justice au travers d’une Cour européenne de brevets ».