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Ne faisons pas la fine bouche !
Alors que le médicament est à la peine, la médication officinale a affiché, en comparaison, un certain dynamisme… qui est cependant en grande partie lié au déremboursement des veinotoniques. Sans quoi le marché baisserait légèrement. Le libre accès n’a pas fait d’étincelles en 2008, mais tous les espoirs sont permis pour 2009…
Alors que le marché global du médicament est en berne, celui du médicament sur prescription médicale facultative (PMF) non remboursable non prescrit (l’OTC strict) a progressé de 3,4 % en volume (versus 2007) à 291,1 millions d’unités vendues et de 4 % en CA à 1,59 MdEuro(s). Porté par ces bons résultats, le marché plus large de l’automédication (médicaments de PMF non remboursables mais également remboursables non prescrits) reste lui aussi dynamique, malgré un ralentissement de la croissance depuis 2006 : + 2,5 % en volume à 426,8 millions d’unités vendues (+ 4,1 % en 2007) et + 2,7 % en valeur à 1,9 MdEuro(s) (+ 4,4 % en 2007). En 2008, deux boîtes sur trois vendues en automédication sont des médicaments OTC, un ratio qui est en légère évolution par rapport à 2007. Ce bon résultat dans le contexte actuel s’explique principalement par une forte pathologie hivernale en fin d’année qui a profité aux voies respiratoires (presque un tiers du marché de l’OTC strict en valeur) ; par contrecoup aux antalgiques par voie générale ; et par le déremboursement des veinotoniques. Sans cette dernière mesure, l’OTC strict aurait été en légère baisse (- 0,5 % en unités et – 0,3 % en chiffre d’affaires). Un moindre mal comparé aux plus fortes baisses enregistrées globalement par le médicament.
Comme en 2007, la hausse des prix est restée maîtrisée : + 0,2 % pour l’automédication en général (prix moyen de 4,54 Euro(s) en 2008), + 0,6 % pour l’OTC strict (prix moyen de 5,47 Euro(s) en 2008). Une très légère hausse due pour moitié au déremboursement des veinotoniques à prix moyen élevé. Sans prendre en compte les veinotoniques déremboursés, les prix ont même crû de 0,3 %.
Autre constat réitéré, comme sur bien d’autres marchés, l’innovation tire la croissance. 73 nouveaux produits ont été lancés en automédication en 2008 (95 en 2007). Ces nouveautés pèsent déjà 2,8 % du CA et représentent 73 % de l’évolution du marché, grâce aux nombreux lancements de produits veinotoniques (sans eux, le poids des nouveautés tombe à 1,3 % du CA et leur contribution à l’évolution du marché n’est plus que de 41 % en unités et seulement de 34 % en CA).
Le marché est également soutenu par les marques à forte notoriété, présentant une offre large ou une marque ombrelle et investissant en communication auprès des pharmaciens et des patients. Parmi celles qui ont le plus fortement progressé en CA en 2008, on trouve Doliprane, Fervex, Lysopaïne, Oscillococcinum… et Daflon qui rentre à la 8e place du top-10.
Pour 2009, les perspectives sont plutôt favorables. Le marché de la médication officinale connaît une phase d’adaptation prometteuse avec l’arrivée du libre accès.
Veinotoniques : une chute amortie
Suite au déremboursement des veinotoniques, les produits de la circulation se hissent à la 5e place du marché en CA (120,7 MEuro(s) pour 18,5 millions d’unités vendues) et passent de 3 % à plus de 7 % de parts de marché. Les veinotoniques déremboursés y ont contribué pour près de 62 MEuro(s) et 11 millions de boîtes vendues. Ils continuent à bénéficier d’une part plus importante d’achats sur prescription que d’automédication mais le ratio prescription-automédication tend de plus en plus vers 1.
Les nouvelles présentations de Daflon comprimés pelliculés et Ginkor fort gélules rejoignent le nouveau marché des veinotoniques OTC dont les progressions à trois chiffres en année 1 de déremboursement n’ont pas une grande signification.
Les mesures de déremboursement total d’une classe thérapeutique nous ont habitués à pire. Avec les antiasthéniques, les chutes étaient d’un autre acabit (- 70 % la première année). Avec les veinotoniques, les chiffres sont un peu moins dramatiques : – 45 % en volume et – 33 % en CA. Les clients restent attachés à des médicaments qui les soulagent et dont ils connaissent l’efficacité.
A l’exception de quelques écarts de conduite juste après la mesure de déremboursement, il semble que les laboratoires aient fait preuve de mesure, tirant il est vrai les leçons du passé : les prix n’ont pas fait la culbute pour maintenir à flot le CA et compenser la baisse des volumes, les variations ont été finalement assez faibles. Mieux, le coût a même diminué pour certains produits. « Les grands conditionnements permettent de baisser le coût de traitement journalier », explique-t-on chez Sanofi-Aventis. Les nouveaux packagings, conditionnements et dosages proposés sont aussi plus adaptés à une consommation en automédication (tel Cirkan, devenu Bicirkan après déremboursement, avec une nouvelle présentation en boîte de 60). Les patients souffrant d’insuffisance veineuse peuvent continuer de se soigner en traitement de fond à un prix accessible et raisonnable, de l’ordre de 10 euros par mois.
Par ailleurs, les laboratoires ont peaufiné leur stratégie pour soutenir leurs produits sous leur nouveau statut de médicament à SMR insuffisant, à l’image de Sanofi-Aventis (sur Endotélon) qui a mis en place un « observatoire de la maladie veineuse à l’officine », des formations en ligne sur son veinotonique et la maladie veineuse et un accompagnement du pharmacien. Une stratégie qui semble payante puisque Endotélon résiste mieux à la baisse des volumes que ses concurrents Daflon et Ginkor (source GERS). De leur côté, Tonipharm (Ginkor fort) et Negma (Veinamitol) investissent sur le réseau officinal et la visite médicale, tout comme Servier (Daflon) qui mise aussi sur des actions de formation auprès des équipes officinales, sans relâcher la pression sur la visite pharmaceutique.
Le paracétamol 1g écrase tout
Sur le marché de l’automédication « semi-éthique » (médicaments de PMF remboursables, ventes non prescrites), les antalgiques généraux sont dynamiques avec notamment les paracétamols 1 g, plus pratiques et plus adaptés aux besoins. Ils comptent, en 2008, pour la moitié du CA de marché, soit près de 171 MEuro(s) (+ 3,6 %) pour plus de 86 millions de boîtes vendues (+ 4,3 %, 64 % de parts de marché). Certaines marques s’en sortent mieux : Doliprane, Efferalgan, Dafalgan et Paracétamol Merck.
Paracétamol et ibuprofène tirent évidemment la croissance du marché. Chez Sanofi-Aventis, les ventes de paracétamol 1 g comprimés secs ont grimpé de 20 % en unités en 2008. Doliprane se porte comme un charme (+ 7 % en unités en 2008, source GERS). 85 % des ventes (170 millions d’unités annuelles au total) se concentrent sur les références adultes dont la moitié sur les dosages 1 g. Au sein de la gamme Efferalgan (90 millions d’unités vendues), ces dosages ont carrément pris le dessus des formes à 500 mg.
En OTC strict, le marché est beaucoup plus timoré (+ 0,2 % à 43 millions unités, + 0,6 % en valeur à 185 MEuro(s)). Aujourd’hui, un antalgique sur quatre est vendu hors prescription, mais le libre accès n’est pas parvenu jusqu’ici à tirer profit de cette statistique. Il faut dire aussi que le paracétamol est encore très peu présent dans l’assortiment du conseil actuellement autorisé à passer devant le comptoir. En comparaison, l’ibuprofène est beaucoup mieux représenté.
Efferalgan vitamine C n’a plus le rayonnement d’antan (3,8 millions d’unités) et Synthol accuse le coup également.
Spedifen s’envole sans rattraper Nurofen
Sur le marché de l’ibuprofène, on retrouve également le même engouement des patients pour les forts dosages (400 mg par unité) pour les mêmes raisons de praticité et d’amélioration de l’observance. Parmi les hausses de 2008, signalons Nurofen, Spedifen, et au sein des génériques, Ibuprofène Merck, Ibuprofène Sandoz.
La présence d’Advilcaps 200 et d’Adviltab 400 en libre accès n’est pas neutre. Ces deux présentations pour le conseil ont à faire valoir un argument de poids : une plus grande rapidité d’action par rapport à un sel ou une galénique standard. Dans le même registre des ibuprofènes d’action rapide, Spedifen, nouveau n° 2 du marché des ibuprofènes OTC devant Upfen, a failli franchir le cap du million et demi d’unités vendues (+ 70 %). Malgré cette croissance record, Nurofen reste indétrônable dans le secteur du non-remboursable avec ses 7,8 millions d’unités annuelles vendues (11 millions avec Nureflex). La politique de lancements de Reckitt Benckiser de ces dernières années semble payer : Nuroflash (775 000 unités vendues sur 12 mois) est en progression constante, le lancement du comprimé dosé à 400 mg est un succès avec plus de 1 million d’unités vendues, damant le pion à Spedifen 400 (517 000 unités) et Adviltab 400 (200 000 unités). Sans avoir les faveurs du libre accès, les antalgiques de paliers 2 tirent également leur épingle du jeu. Ce segment auquel le conseil fait appel en dernier recours avant la consultation du médecin progresse de 3,9 % en volume. Il est dominé par Prontalgine (2,25 millions d’unités vendues), loin devant Migralgine (740 000 unités).
Pratiquement plus soutenue par les forces de vente des laboratoires, l’aspirine souffre de la progression des ibuprofènes. Ce dernier segment de l’antalgie conseil, dont 50 % des ventes sont réalisées hors prescription, a abandonné 10 points en 2008, parvenant malgré tout à se maintenir au-dessus de la barre des 15 millions d’unités vendues par an dont 5,5 millions pour l’aspirine vitamine C Upsa. Les versions non remboursables d’Aspégic 500 et 1000 (1,7 million d’unités) font grise mine, de même que l’Aspirine du Rhône (825 000 unités).
Baisse enrayée sur les mucolytiques
Boosté par la recrudescence des pathologies hivernales en fin d’année, le marché OTC des voies respiratoires continue son ascension (+ 1 % en volume, + 0,7 % en valeur) et renforce sa suprématie tant en volume (le segment leader de l’OTC pèse désormais à lui seul un tiers du marché en unités) qu’en valeur (24 % de parts de marché en 2006, 27 % en 2007 et 30 % en 2008). Il fait la part belle aux marques de notoriété habituées aux premières places : Fervex, Oscillococcinum, Bronchokod, Humex Rhume, Drill, Fluimucil, Dolirhume Pro… Mais le gros de la croissance est capté par les semi-éthiques qui progressent beaucoup plus (+ 5 % en volume, + 5,3 % en valeur).
Dans le domaine des sirops, les alternatives remboursables et moins chères (Toplexil, Hélicidine, Biocalyptol) concurrencent fortement l’OTC strict (- 4,3 % en volume, – 4,9 % en valeur). Ce n’est plus le cas depuis mars 2006 sur le marché des fluidifiants, date à laquelle la classe entière a été déremboursée. La chute libre des volumes qui s’ensuivit est maintenant derrière nous et a été enrayée par le maintien de la prescription en l’absence d’alternative remboursable. Ainsi, sans flamber, les ventes se maintiennent à un certain niveau, même si elles accusent une légère baisse en volume en 2008. Certaines marques leaders comme Bronchokod (17 % de parts de marché) et Mucomyst (13 %, première N-acétylcystéine du marché) tirent même leur épingle du jeu en gagnant du terrain au détriment des carbocistéines génériques.
Les ventes d’antirhume oraux coulent à flot
Sur les antirhume, le marché est avant tout d’automédication, en particulier au plus fort de la saisonnalité. Sur dix produits vendus, neuf sont des OTC stricts. Cinq marques (Fervex : 23 % de parts de marché en unités ; Actifed : 17 % ; Oscillococcinum : 16,5 % ; Humex : 10,5 % et Dolirhume : 10 %) raflent près de 80 % des ventes. « En année glissante sur 12 mois arrêtée à mars 2009, Fervex a progressé de 7 % en unités pendant que le marché fait + 1 % ! », s’exclame Lénaïk Michel, codirecteur marketing douleur de BMS-Upsa.
Chez Actifed, les formules « jour et nuit » représentent deux tiers des ventes de la marque (14 % de parts de marché). Elle est talonnée par Humex (+ 13 % en unités, 10,2 % de parts de marché), alors que Dolirhumepro est distancé (5 % de parts de marché). A l’intérieur des ventes de Sanofi-Aventis, Dolirhumepro (60 % des unités) a pris l’ascendant sur Dolirhume (40 %).
Les gouttes nasales ne connaissent pas la même embellie, même si elles profitent du dynamisme des formes orales par le biais des ventes associées. Il s’en vend quatre fois moins que les comprimés ou les sachets ; il reste donc une belle marge de progression pour le conseil du pharmacien. On retrouve dans le peloton de tête des marques comme Euvanol (26 % de parts de marché), Rhinédrine, Humex, Nécyrane… Autres produits dont la vente va de pair avec celle des gouttes nasales, les eaux de mer marquent le pas après six années de croissance (environ 20 % en cumul).
Maux de gorge : un marché enroué
Le marché du mal de gorge a été profondément modifié en haut de classement suite au retrait en 2005 et 2006 des antibiotiques des formulations des formes orales. Les pastilles constituent l’essentiel des ventes (67 %) devant les collutoires, sirops, comprimés et suppositoires.
Mais le coeur du marché a accusé le coup en 2008 (- 5,6 % d’unités vendues à 39 millions pour un CA de 198 MEuro(s), en retrait de 3,9 %). Sur ce marché reconfiguré depuis trois ans, profitant de reports de ventes de produits déremboursés (Hexaspray, Lysopaïne, Maxilase…), reformulés (Solutricine, Lysopaïne…) ou retirés du marché (Oropivalone), Strepsils se maintient en tête, d’autant que sa gamme est intégralement éligible au libre accès.
Lysopaïne a bien rebondi. Avec l’aide de Lysopadol (un anesthésiant de la douleur aiguë à base d’ambroxol) lancé en avril 2008, il talonne le leader. « En deux ans, les ventes de Lysopaïne ont progressé de plus de 80 % », signale Elodie Lafont, chef de gamme Consumer Health Care chez Boehringer Ingelheim. Le duo Lysopaïne/Lysopadol, contrairement au marché, a progressé de 9,4 % en valeur en 2008, passant ainsi de la troisième à la deuxième place du marché. Maxilase fait les frais de cette ascension mais reste tout de même calé à la troisième place grâce à une progression de 2 % de ses ventes en unités (source GERS), et une caution médicale inoxydable (les prescriptions représentent encore 50 % des ventes).
Certaines marques mythiques ont su se relancer (progressions des ventes), à l’image de Pulmoll rouge et de Valda qui accueille deux nouvelles références. Parmi les progressions les plus en vue, l’alternative phytothérapique proposée par Activox a toujours ses adeptes (+ 10 %, 800 000 unités vendues).
Côté collutoires, Hexaspray reste la référence la plus vendue (plus de 3 millions d’unités pour un chiffre d’affaires de 15,6 millions d’euros). Depuis son come-back, Locabiotal vit une seconde jeunesse (+ 5 %, 450 000 unités vendues en cumul mobile annuel à fin octobre 2008). Mais les collutoires sont moins achetés spontanément par les clients que les pastilles, et ce point semble se confirmer au niveau des ventes en libre accès. Pour se développer, ce marché compte beaucoup sur le conseil officinal.
Enfin, Biquinol, le leader (59 % de parts de marché) et Pholcone Bismuth, son challenger, règnent en maîtres sur le marché des suppositoires.
Autres marchés : des hauts et des bas
En dermatologie, l’OTC strict reste fortement concurrencé par le semi-éthique qui, avec une progression de 3 % en unités et de 2,3 % en valeur, se maintient à la deuxième place du marché des médicaments vignetés achetés sans ordonnance. Des marques connues par la prescription comme Biafine, Dexeryl et Biseptine tirent leur épingle du jeu.
Toujours vivement concurrencés par les compléments alimentaires, les vitamines et minéraux avec AMM poursuivent leur baisse tant sur le segment de l’OTC strict (- 7,9 % en volume, – 4,6 % en valeur) que celui du semi-éthique (- 3,5 % en volume, – 2,9 % en valeur). Magné B6 et Mag 2 en font principalement les frais. Vitamine C Upsa et Vitascorbol ont le vent en poupe bien que le marché de la vitamine C continue à s’effriter (- 2 %). En revanche, les ventes de Cystine B6 Bailleul, Oligosol Magnésium et Bio Mag reculent.
Les voies digestives participent à la dynamisation du segment de l’automédication. Mais, là encore, c’est le semi-éthique qui tire la croissance (+ 6,2 % en volume, + 6 % en valeur), alors que l’OTC strict perd de vitesse (- 1,1 % en volume, – 0,8 % en valeur). Des leaders comme Smecta et Gaviscon creusent les écarts grâce à des ventes en nette hausse.
Du côté des non-remboursables non prescrits, Citrate de Bétaïne Upsa, Imodiumlingual, Dulcolax, Pepcidac, Pepcidduo et Gavisconell progressent, Maalox, Rennie, Stomédine, Riopan et Imossel régressent.
+ 4 %
En 2008, les ventes de médicaments sur prescription médicale facultative non remboursable, non prescrits, ont représenté un chiffre d’affaires de 1,59 milliard d’euros (+ 4 %), correspondant à 291,1 millions d’unités vendues (+ 3,4 ).
LES MEILLEURES VENTES
Antigrippaux 1 Oscillococcinum (6)
2 Fervex sachets adulte (8)
3 Actifed Jour/Nuit cp
Produits pour le pharynx
1 Lysopaïne cp sans sucre (40)
2 Hexaspray collutoire
3 Maxilase 3000 dr. ad. (30)
Antitussifs
1 Bronchokod sirop s.s. ad.
2 Mucomyst sachets (18)
3 Néo-Codion dragées (20)
Antiallergiques
1 Zyrtecset 10 mg cp (7)
2 Humex Allergie cp (7)
3 Humex Rhume des foins solution nasale
Antalgiques généraux
1 Nurofen 200 mg cp (20)
2 Prontalgine cp (18)
3 Efferalgan vit. C (16)
Antalgiques musculaires
1 Flector Tissugel 10 x 14 (5)
2 Synthol liquide (225 ml)
3 Synthol liquide (450 ml)
Antalgiques buccaux
1 Camilia unidose (10)
2 Pansoral (15 g)
3 Dolodent baume (36 g)
Veinotoniques
1 Daflon 500 mg cp (30)
2 Daflon 500 mg cp (60)
3 Ginkor Fort gélule (30)
Sédatifs
1 Euphytose cp (120)
2 Donormyl cp (10)
3 Sédatif PC cp (40)
Sevrage tabagique
1 Nicopatch 21 mg/24 h (28)
2 Nicotinell TTS 21 mg/24 h
3 Nicopatch 14 mg/24 h (28)
Libre accès : bilan mitigé
Ni un fiasco ni un succès en termes de ventes, le libre accès a pris place dans seulement un peu moins d’un tiers des officines. Ses effets sur le CA sont encore difficiles à mesurer, mais il semble dynamiser les ventes chez les 26 % de pharmacies qui l’ont mis en place (à fin octobre 2008) : le gain est de l’ordre de 10 à 20 % par rapport aux pharmacies sans libre accès, moyennant quelques efforts (multiplication par 1,6 à 2 de la surface d’exposition, présentation en double exposition devant et derrière le comptoir, baisse de prix de 1 % à 5 %).
L’OTC peut être une opportunité en période de stabilisation du CA et d’érosion de la marge. Le libre accès risque, dans ces conditions, d’être regardé avec beaucoup plus d’attention par les pharmaciens mais aussi par les acteurs industriels dans les mois qui viennent.
LES MEILLEURES VENTES
Antidiarrhéiques
1 Ultra-levure 50 mg gélules (50)
2 Ultra-levure 200 mg gélules (10)
3 Imodiumlingual (12)
Laxatifs
1 Dulcolax 5 mg dragées (20)
2 Microlax gel (12)
3 Contalax 5 mg cp (30)
Produits pour la digestion
1 Poly-karaya sachets (30)
2 Maalox maux estomac cp sans sucre (40)
3 Rennie cp sans sucre (60)
Produits pour le foie
1 Citrate de bétaïne Upsa cp eff. (20)
2 Oxyboldine cp eff. (24)
3 Légalon dragées (40)
Antinauséeux
1 Vogalib 7,5 mg lyophilisats (8)
2 Cocculine cp (30)
3 Cocculine doses (6)
LES MEILLEURES VENTES
Antihémorroïdaires
1 Sédorrhoïde crème (30 g)
2 Titanoréïne lidocaïne crème (20 g)
3 Sédorrhoïde suppo. (8)
Désinfectants cutanés
1 Cicatryl pommade sachet (14)
2 Cetavlon 5 % crème (80 g)
3 Bétadine 10 % gel dermique
Cicatrisants
1 Bepanthen 5 % pommade (100 g)
2 Mitosyl pommade (150 g)
3 Biafine émulsion (186 g)
Antiprurigineux
1 Apaisyl gel (30 g)
2 Onctose hydrocortisone crème (30 g)
3 Homéoplasmine pommade (40 g)
Antimycotiques
1 Lamisilate crème monodose
2 Myco Apaisyl crème
3 Lamisilate crème
Top-10 du marché OTC strict
(en CA)
Le top-10 des marques représente 17,3 % du marché OTC en CA. En considérant ce chiffre comme une base 100, voici la part contributive des dix premières marques OTC ainsi que leur évolution respective sur 2008 :
1. Humex total (14 %, + 2,5 %)
2. Nicorette (11 %, – 8,7 %)
3. Nurofen total (11 %, + 2,1 %)
4. Oscillococcinum (10 %, + 10,2 %)
5. Strepsils total (10 %, – 8,2 %)
6. Fervex (10 %, + 8,6 %)
7. Actifed total (9 %, – 0,1 %)
8. Daflon (9 %, NC)
9. Hextril total (9 %, – 1,7 %)
10. Lysopaïne (7 %, + 6,3 %).
Les allergies font recette
La poussée des allergies en France illumine le marché des rhinites allergiques en automédication, abonné à des progressions moyennes de 10 % par an sur les trois dernières années. En cumul mobile en année glissante de 1999 à 2008, le marché total de l’allergie per os est de 39 millions d’unités, en progression de 13 % depuis 1999, dont + 9 % pour le médicament remboursable et + 100 % (!) pour le médicament non remboursable de vente libre. Le marché de l’allergie est fortement saisonnier : plus de la moitié des demandes sont concentrées sur 4 mois (d’avril à juillet) et 70 % sur six mois. Le marché de l’allergie OTC est de l’ordre de 25 millions d’euros en prix public TTC. Il est présidé par Humex (20,2 % de parts de marché en valeur) dont les ventes sont issues de la description d’un symptôme suivie du conseil du pharmacien dans 78 % des cas et d’une demande spontanée de la marque dans 22 % des cas. Urgo ne compte pas en rester là. Les autres marques (Zyrtecset, Actifed allergies) tirent également leur épingle du jeu à grands renforts de services et de communication, même si les génériques de la cétirizine (18 % de parts de marché) viennent les chatouiller sur le registre des prix.
Exemple d’organisation du rayon libre accès
LES PRODUITS CONCERNÉS
Médicaments de forte demande spontanée autorisés selon la liste en cours établie par l’Afssaps.
LES SPÉCIFICITÉS À PRENDRE EN COMPTE
– Le rayon ne devra regrouper que des produits avec AMM.
– Ces médicaments ne pourront pas être éclatés dans différents rayons de l’espace clientèle.
OÙ IMPLANTER LE RAYON
Sur des meubles bien en vue, très accessibles, proches des comptoirs, très visibles de la clientèle.
PROFILS DE MEUBLES LES PLUS ADAPTÉS
Meubles hauts de préférence ou gondoles centrales.
LES AMÉNAGEMENTS SPÉCIFIQUES
Balisage spécifique du rayon pour bien l’identifier, pour que les patients comprennent qu’ils peuvent se servir et demander conseil à l’équipe officinale.
CONSEILS POUR OPTIMISER L’IMPLANTATION
– Une seule classe exposée par étagère.
– 2 à 3 références au maximum par étagère.
– Une information en rayon juste et justifiée (ex. : maux de gorge, allergie, irritations).
– Indication très lisible du prix.
Les substituts nicotiniques ne s’enflamment plus
Selon les données IMS Health, le marché des substituts nicotiniques (produits avec AMM et sans AMM) a régressé en 2008 de 14,1 % en unités et de 15,6 % en valeur. Avec AMM, les baisses sont un tout petit peu moins sévères (- 11,3 % en unités et – 15,2 % en valeur). Les formes orales (gommes, pastilles, comprimés) se maintiennent à peu près en CA (- 0,8 %) mais ne parviennent pas à endiguer la chute des volumes (- 2,5 %), tandis que les patchs sont au purgatoire (- 26,8 % en unités et valeur). Du coup, la répartition du CA tend à s’équilibrer entre formes orales (52,3 %) et patchs (47,7 %), qui ne représentent plus désormais le segment n° 1 du marché en valeur. En unités, il y a longtemps que les patchs ont fait le deuil de cette première place : ils cèdent encore du terrain aux formes orales qui s’adjugent 7 ventes sur 10 de substituts nicotiniques. Les médicaments de prescription obligatoire ne sont pas en reste, puisque leurs ventes reculent de 19 % en unités et de 15 % en valeur. Le leader de cette classe, Champix, avec ses différents dosages et présentations, occupe les trois premières places. Les substituts listés se maintiennent à plus de 38 % de parts de marché.
Leader sur le marché des patchs, Pierre Fabre souffre beaucoup plus que ses concurrents en tendance (28,5 % de parts de marché en valeur avec Nicopass et Nicopatch, – 12,8 %, données Nielsen en cumul mobile annuel à fin avril 2009). Réalisant le plus gros de ses ventes sur les gommes et les comprimés sublinguaux, Nicorette conserve le leadership, tous substituts confondus (35 % de parts de marché, – 9,2 %), et s’en sort un peu moins mal que Nicotinell (14,7 %, – 10 %). Avec une baisse des ventes de seulement 6,4 %, Niquitin (21,2 %) est l’acteur qui limite le mieux la casse, bénéficiant notamment d’une reprise des ventes des formes orales depuis mars dernier. « A fin avril 2009, sur 12 mois, le marché des comprimés connaît une croissance de 4 % qui est tirée à 90 % par les ventes de Niquitin en tube, indique Anne Mallet, chef de marque Niquitin. Au plus fort de notre campagne de communication, nous avons enregistré un pic de 26 % de parts de marché. » En 2009, le salut des ventes passe donc par les formes orales, segment le plus porteur du marché, qui renoue avec la croissance sur le premier semestre.
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