L’APAP milite pour l’entretien pharmaceutique

Réservé aux abonnés
Publié le 11 juillet 2009
Mettre en favori

Comment un pharmacien peut-il améliorer la prise en charge de ses patients polymédiqués ? En mettant en oeuvre des « entretiens pharmaceutiques », assure l’Association pour la promotion de l’acte pharmaceutique (APAP). 450 entretiens de ce type, menés entre novembre 2007 et mars 2008 par des étudiants de 6e année de Lyon, confortent l’APAP dans cette voie. 30 % des patients participants ont vu leur qualité de vie s’améliorer.

« L’objectif est clair, explique Delphine Ulrich, installée à Villeurbanne et présidente de l’APAP. Il s’agit de placer le patient au centre de notre intervention, d’envisager son mode de vie avec ses traitements, d’optimiser l’observance et l’atteinte des résultats thérapeutiques recherchés. » D’où la décision des pharmaciens de l’APAP de demander à l’URCAM un financement par le biais du Fonds d’indemnisation pour la qualité et la coordination des soins.

Reste à convaincre les médecins

L’expérimentation de l’APAP (d’une durée de 6 mois) sera proposée aux pharmaciens volontaires du Rhône afin de réaliser 1 000 entretiens de 30 à 45 minutes. Chaque officine « expérimentatrice » se verra confier 5 à 10 patients polymédiqués et chroniques. L’APAP a défini plusieurs conditions : accueil, confidentialité, explication de la démarche, anonymat, formation des pharmaciens… Ces expérimentations seront elles-mêmes évaluées par le biais de deux questionnaires, l’un destiné au pharmacien expérimentateur et l’autre au patient.

Pressentant une source potentielle d’économies en médicaments et en hospitalisations, l’URCAM suit de près cette initiative. Reste néanmoins à rassurer l’Union régionale des médecins libéraux qui a souhaité être associée au projet avant d’y apporter son soutien. En effet, lors d’un premier examen en cellule de coordination, le projet avait reçu un avis défavorable. Peur de voir le diagnostic et la prescription du praticien remise en cause ? Peur de voir, a contrario, le pharmacien s’immiscer dans la relation patient-médecin ? Du côté de l’APAP, on a bon espoir de rassurer les médecins.

Publicité