De nouveaux codes barres en 2011

Il faudra bientôt s’y faire. Dès le 1er janvier 2011, un nouveau code-barre à treize chiffres (le code Data Matrix) viendra remplacer l’ancien système à sept chiffres. « Il était arrivé à saturation. La nouvelle codification sera plus largement reconnue puisque les quatre premiers chiffres permettront d’identifier les produits par pays », note Angela Groscolas, directrice pharmaceutique Spécialités à l’OCP. Surtout, elle permettra une traçabilité du médicament car les dates de péremption et les numéros de lots y seront intégrés. « Nous disposerons d’un grand nombre de données sur moins d’un centimètre carré, ce qui permettra d’étiqueter tous les produits, même les plus petits, y compris les surfaces courbes », poursuit Angela Groscolas.

Un système plus contraignant

Bien entendu, les pharmaciens bénéficieront d’une période transitoire où le marquage Data Matrix coexistera avec l’ancien code-barre pour s’adapter progressivement à cette nouvelle norme. Car le nouveau système est plus contraignant : la codification devra être effectuée directement sur les conditionnements (pour une sécurité maximale contre la fraude et la contrefaçon), et non sur les vignettes. D’où, pour chaque médicament, un double flashage au comptoir.

En outre, la codification Data Matrix imposera également de mettre à jour les équipements. Le coût, assumé par les grossistes et les officinaux à raison d’un lecteur par poste, est évalué de 300 à 450 euros par lecteur mixte (code 7 et Data Matrix). En se dotant de nouveaux lecteurs pour le comptoir et l’inventaire, une officine moyenne (5 postes) devrait y investir en moyenne 5 000 euros.

« Il incombera aux titulaires de mettre éventuellement en place un processus qualité – qui permette de valider les approvisionnements et les rétrocessions – ainsi qu’une traçabilité client, comme cela se passe d’ores et déjà aujourd’hui au niveau des produits dérivés du sang », avertit Xavier Cornil, adjoint au directeur de l’Inspection et des établissements à l’Afssaps.