Une EBE qui s’effrite de 0,2 % en 2008

Doit-on y voir les premiers signes d’une embellie pour l’économie officinale ? L’analyse des moyennes professionnelles des pharmaciens adhérents de CGA Partenaire (1 219 officines étudiées) révèle une hausse du chiffre d’affaires (hors taxes) de 2,7 % en 2008. De même, l’érosion de la rentabilité n’est pas aussi élevée que ce que la crise pouvait laisser présager.

Mais cette note optimiste doit pourtant être relativisée puisque la moitié des adhérents ont clôturé en cours d’année, soit avant le net décrochement de l’activité enregistré sur le dernier trimestre.

Un ciel moins gris pour les Provinciaux

Notons d’abord que cette poussée du CA s’accompagne d’une augmentation de la marge, compensant l’accroissement des frais généraux et de personnel. D’une manière générale, l’excédent brut d’exploitation (EBE) moyen ne s’effrite que légèrement (- 0,2 % du CA contre – 0,5 % en 2007).

Ce sont surtout les grosses officines (dont le CA est supérieur à 1,92 MÛ) qui tirent leur épingle du jeu. Leur CA progresse de 4,5 % tandis que l’EBE augmente de 3,17% (par rapport à 2007), inversant la tendance des années précédentes. De même, les officines réalisant un CA compris entre 1,13 MÛ et 1,430 MÛ affichent aussi une belle courbe de croissance du CA (+ 3,9 %) et de la marge (+ 2,9 %). Mais, pour ces pharmacies, ce gain est totalement absorbé par la hausse des frais généraux (+ 4,3 %) et de personnel (+ 4,5 %). Conséquence : une régression de 1,03 % de l’EBE. Quant aux plus petites officines (au CA inférieur à 830 kÛ), l’EBE reste presque stable (- 0,38 %).

Géographiquement, il faut également noter que les jours ont été plus difficiles pour les pharmacies de Paris et celles de sa couronne, où l’EBE parvient tout juste à se maintenir au même niveau que 2007 (+ 0,01 % pour les premières et + 0,19 % pour les secondes). En revanche, les officines de province affichent une forte remontée sur cet exercice (+ 7,66 %).