Les autopiqueurs et lancettes

Différents modèles

La mesure de la glycémie capillaire nécessite le recueil d’une goutte de sang sur un doigt grâce à une lancette montée sur un autopiqueur. Il existe deux modèles d’autopiqueurs dont une variante « à barillet ».

• Autopiqueurs avec lancette à usage unique. En forme de stylo, ces autopiqueurs dits « réutilisables » (FreeStyle Papillon, Ascensia Microlet, One Touche Ultra Soft, Glucoject…) ont une molette graduée pour régler la profondeur de pénétration de la lancette. On y insère une lancette neuve à chaque prélèvement. Variante : Avec chargeur de lancettes (à barillet) : Un seul modèle (Accu-Chek Multiclix) dispose d’un chargeur ou barillet de 6 lancettes évitant les manipulations.Les autopiqueurs réutilisables sont inscrits à la LPP sous le terme de « Autopiqueur avec embase ».

• Autopiqueur monobloc. Il s’agit d’autopiqueur à usage unique dits « jetables » avec lancette incorporée (Unistick, Accuchek Safe-T- Pro Plus). Ils sont inscrits à la LPP sous le terme de « lancettes avec système d’autopiqueur non réutilisable ».

• Les lancettes. Qu’elles se « montent » sur un autopiqueur ou qu’elles soient incorporées à un modèle non réutilisable, les lancettes, de diamètre variant de 0,20 mm/33G à 0,8 mm/21G, sont toujours stériles et à usage unique.

Prise en charge à la LPP

• Subordonnée à une indication. Les autopiqueurs sont pris en charge uniquement chez les diabétiques insulinodépendants.

• Prix limite de vente. Les autopiqueurs réutilisables et les lancettes bénéficient d’un prix limite de vente au public. On tarifie selon le tarif de responsabilité sans faire payer de dépassement au client. Ce n’est pas le cas des autopiqueurs « jetables » : leur prix de vente au public peut être supérieur au tarif à la LPP (possible dépassement à payer pour le patient).

• Quantité limitée. Il n’y a pas de quantité maximale remboursée pour les lancettes à usage unique et les autopiqueurs « jetables » qui se présentent par boîte de 100 ou 200. Par contre, la prise en charge d’un autopiqueur « réutilisable » se fait à raison d’un autopiqueur par an.

Précautions d’emploi

• Compatibilité. On peut utiliser un autopiqueur et des lancettes dans une marque différente, mais on doit vérifier la compatibilité lancette/autopiqueur.

• Renouvellement. Inciter à changer d’autopiqueur « réutilisable » tous les ans car le ressort s’altère, ce qui diminue la vitesse de perforation, davantage douloureuse.

• Technique de prélèvement Lieu de prélèvement : sur un des trois derniers doigts et sur le côté de la dernière phalange, en alternant les endroits à chaque fois. Certains autopiqueurs proposent de se piquer sur des sites alternatifs (avant-bras, jambe…), mais les résultats glycémiques ne sont pas fiables. Ne pas faire « ressaigner le bout du doigt » : l’activation des processus de coagulation modifie la composition de la goutte. Ne pas « presser » fortement le doigt. On peut faire sortir de la lymphe et diluer le sang. Pas de lancette sans autopiqueur. Non indiqué car douloureux. Une lancette neuve à chaque fois. Pour réduire la sensation douloureuse (la pointe s’émousse) et le risque infectieux. Ne pas utiliser d’antiseptique (alcool…) pour nettoyer le doigt, ce qui fausserait la mesure. •

Particularités •

Les autopiqueurs sont des dispositifs médicaux pour « autosurveillance et autotraitement » pris en charge par l’Assurance maladie selon la Liste de produits et prestations remboursables (LPPR) uniquement dans le diabète insulinodépendant.

• Inscrits sous description générique, ils ne sont pas substituables sauf autorisation du prescripteur.

Repères

L’autosurveillance glycémique

• L’autosurveillance glycémique (ASG) est un outil pour gérer son diabète.

L’ASG permet le dosage à domicile de la glycémie capillaire grâce à un autopiqueur, un lecteur de glycémie et des réactifs associés ou bandelettes (terme générique pour bandelette, capteurs ou électrode).

• L’ASG est indispensable dans le diabète de type 1 et le diabète gestationnel. Elle est indiquée dans le diabète de type 2 en fonction de situations cliniques (patients insulinotraités, lorsque l’insuline est envisagée, pour les patients sous insulinosecréteurs, pour améliorer l’équilibre glycémique chez les patients non équilibrés).