Une grille au point mort

Une nouvelle fois, la négociation s’est soldée par un échec. Depuis bientôt deux ans, le point reste immobilisé à 4,260 €. Lors de la commission plénière qui a réuni les partenaires sociaux le 2 octobre, le ministère du Travail avait inscrit la question des salaires à l’ordre du jour. Selon une source proche du dossier, « la branche officine est sous l’attention de la Direction générale du travail ». La FSPF et l’USPO, deux des trois syndicats de titulaires, étaient pourtant prêts à concéder une revalorisation de 0,9 %. Une proposition jugée trop faible par les représentants des salariés (voir aussi notre enquête p. 18). « Nous avons refusé en janvier une augmentation de 0,7 % sur douze mois, ce n’est pas pour accepter en octobre 0,9 % sur trois mois, ce qui nous ramènerait mécaniquement à 0,225 % sur douze mois », explique Olivier Charhaut. Le secrétaire fédéral de Force ouvrière-Pharmacie dénonce « l’autisme patronal vis-à-vis des salariés. Le 30 septembre, on demande aux équipes de faire grève pour défendre la pharmacie et le 2 octobre le dialogue social est fermé. La solidarité ne fonctionne que dans un sens ». Faute d’accord, la discussion sur les salaires est close pour 2014. Pour les salariés, les espoirs d’une augmentation conventionnelle sont reportés en 2015. Les chambres patronales annoncent déjà qu’il n’y aura pas de rattrapage.