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Un Ordre pour les préparateurs est une utopie
À l’instar des pharmaciens, pourquoi les préparateurs ne seraient-ils pas dotés d’un ordre professionnel ? Cette question était au programme d’un débat TV à Pharmagora le dimanche 7 avril, à Paris.
Le serpent de mer
Quatre personnalités ordinales et syndicales ont accepté de croiser leurs points de vue. Pour Patrick Fortuit, vice-président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, « c’est le serpent de mer, on en parle depuis longtemps, mais les textes ne le permettent pas ». Seules les professions libérales peuvent en théorie constituer un Ordre. « Ce qui n’est pas le cas des préparateurs, qui ne sont ni indépendants, ni autonomes dans leur exercice. Ils agissent sous l’autorité et la responsabilité du pharmacien titulaire », souligne Olivier Clarhaut secrétaire général de FO-Pharmacie, qui juge cette piste ni recevable, ni pertinente, « une telle structure corporatiste spécifique aux préparateurs n’est pas souhaitable ».
Pour mieux comprendre les enjeux, Alain Delgutte, président de la section A de l’ordre des pharmaciens, rappelle la fonction d’un ordre professionnel. « C’est un organisme privé avec une mission morale tournée vers l’intérêt du patient et non vers ceux des professionnels. Un Ordre ne poursuit pas un but protectionniste vis-à-vis de ses pairs. L’ordre des pharmaciens joue un rôle essentiel de régulation éthique du marché des médicaments ».
Le préparateur absent du code
Contrairement aux syndicats, les Ordres ne défendent pas les intérêts économiques et sociaux d’une profession. L’ordre des pharmaciens promeut ainsi ses valeurs de bonne conduite au travers du code de déontologie, lequel ne mentionne dans aucun de ses 77 articles le mot préparateur. « Ce vide mériterait d’être comblé, ne serait-ce que pour préciser les contours et les attributions de ce métier, pour conférer une existence aux préparateurs », fait remarquer Christine Julien, rédactrice en chef de Porphyre, qui suggère pourquoi pas une section spécifique à l’intérieur de l’ordre des pharmaciens ? » Cette proposition ne fait pas l’unanimité. Notamment car l’inscription à l’une des sections de l’Ordre a des conséquences. Par exemple, verser une cotisation annuelle pour avoir le droit d’exercer. « Ce serait inacceptable de devoir payer pour travailler », estime Christian Lantheaume, secrétaire fédéral adjoint de FO-Pharmacie (ndlr : en 2013, la cotisation ordinale des adjoints est de 251 €). La création d’une institution ordinale semble bel et bien une utopie pour le moment, même si certains le souhaitent d’après les témoignages sur la page Facebook de Porphyre.
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