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Sex, drugs… et infections
Le chemsex, prononcé « kemsex », désigne des pratiques de consommation de substances psychoactives dans le cadre de relations sexuelles. Le terme vient du rapprochement des mots anglais « chemicals », pour drogues illicites, et « sex », pour sexe. Ce nouveau comportement a et aura des conséquences sur la santé. Un guide publié par le Réseau de prévention des addictions (Respadd) à destination des professionnels et des intervenants de santé fait le point sur les produits, les problèmes et les prises en charge de ce phénomène « qui se répand »(1).
Les enjeux en matière de santé publique concernent surtout les risques de contamination par les virus VIH, les hépatites B et C et la recrudescence des infections sexuellement transmissibles. Au-delà, ces activités exposent à des intoxications aiguës, des mauvaises « descentes », des abcès quand il y a injection, ou à des interactions avec des médicaments. À plus long terme, les risques de désociabilisation, de dégradation de la santé psychique et la décompensation de maladies psychiatriques ne sont pas à écarter.
Le recours à des psychotropes licites ou illicites à des fins sexuelles n’est ni nouveau, ni l’apanage de la communauté « gay ». Cependant, le chemsex est plus spécifique aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Une enquête menée dans le Sud-Est de la France en 2015(2) révèle que 56 % des personnes ayant consommé des produits psychoactifs lors de relations sexuelles étaient homosexuels ou bisexuels, 44 % séropositifs au VIH, 8 % au VHC. « La question est désormais de savoir, au-delà des quelques cas déjà rapportés, dans quelle mesure ce type de pratique se développe parmi les autres groupes sexuels, suivant quelles modalités et quels sont les problèmes spécifiques associés », avertissent les auteurs du guide.
(1) Sur www.respadd.org
(2) Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) n° 21, septembre 2017.
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