Les salaires sont au point mort

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Publié le 28 février 2017
Par Fabienne Rizos-Vignal
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Après l’échec des négociations en décembre 2016, les partenaires sociaux se sont de nouveau réunis le 25 janvier 2017 pour tenter de trouver un accord sur les salaires en pharmacie. Une fois de plus, les discussions ont tourné court. Aucune revalorisation du point officinal n’a été conclue. Il est donc maintenu à 4,355 €.

Du côté des organisations patronales, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) avait mandat pour proposer une hausse de 1 %, à condition de ne pas signer seule. Les deux autres syndicats d’employeurs – la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) – ont préféré reporter le sujet des salaires après la négociation conventionnelle avec l’Assurance maladie. Motif invoqué ? Le manque de visibilité ne permet pas de revoir à la hausse la grille des salaires et d’augmenter les charges des pharmacies. Victimes collatérales d’une économie fragile, les salariés subissent une perte de leur pouvoir d’achat. Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO-Pharmacie, regrette amèrement cette situation : « Depuis quelques années, nous ne négocions plus en paritaire de véritables augmentations salariales mais de simples ajustements sur l’inflation. C’est une politique salariale affligeante qui n’a d’autre ambition que de rattraper l’indice des prix à la consommation, avec un an de retard ! » Christelle Degrelle, préparatrice membre de la CFE-CGC et vice-présidente de la CPNE-FP, trouve aussi cela déplorable : « Sous prétexte que l’économie n’est pas au beau fixe, les salariés trinquent. Nous faisons le job et nous n’avons rien ». Le sujet sera remis à l’ordre du jour en mai 2017.

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