Les huiles du conseil

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Publié le 28 mars 2015 | modifié le 5 juillet 2025
Par Christine Julien
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Aromathérapie appliquée à l’officine. Maîtriser les principales familles d’huiles essentielles, savoir écouter et questionner le client et expérimenter selon affinités sont les atouts de la formation du docteur Philippe Goëb.

Le formateur sait de quoi il parle. Normal, le docteur Philippe Goëb, ancien ingénieur féru de chimie, a été médecin de campagne en Mayenne, puis médecin humanitaire et responsable d’un laboratoire d’analyse d’huiles essentielles en Inde, puis praticien à la Réunion et formateur en aromathérapie dans plusieurs pays. Avant de mettre ses compétences au service de facultés de pharmacie et des officinaux en France. Le terrain et les cas concrets en médecines alternatives n’ont donc aucun secret pour lui. Il les partage dans un langage clair et accessible dans les formations d’aromathérapie appliquées à l’officine qu’il dispense depuis 2007.

Le jeu des 9 familles

« L’aromathérapie n’est pas une panacée, mais une thérapeutique à part entière quand on la maîtrise bien ». Le Dr Goëb offre la possibilité d’utiliser les huiles essentielles en toute sécurité, mais après avoir écouté le patient. Il propose une initiation de deux jours et des journées thématiques sur l’ORL ou le système urinaire par exemple. « Dans le niveau 1, après un rappel des définitions, huiles essentielles, hydrolat, essence et huiles végétales, je leur donne les clés du conseil à l’officine, qui passe par les familles biochimiques ». Pour cela, place à la lecture d’une chromatographie pour regrouper les composants par famille : esters, oxydes monoterpéniques, cétones, aldéhydes monoterpénols, phénols… Si en allopathie, ce sont les molécules les actifs, en aromathérapie ce sont les familles biochimiques.

Puis, le formateur aborde les familles – « Il y en a neuf principales » -, avec leur contour de sécurité et leurs voies d’utilisation, les posologies. « Ensuite, on reprend les familles avec des exemples concrets pour faire vivre tout ça et le mettre à l’épreuve de la réalité ». Que faire en cas de crampe au mollet, de sinusite, de difficultés à digérer, d’une entorse chez un sportif ? « Avec trente-cinq huiles essentielles, vous réalisez 99 % de votre conseil » : les huiles à aldéhydes sont anti-inflammatoires comme Eucalyptus citriodora ou le Lemon-grass, idem celles à sesquiterpènes avec l’ylang-ylang. Comme anti-infectieux monoterpénol, il cite le thym linalol et le géranium, à base de phénols, le thym thymol ou la sarriette des montagnes…

Prendre du plaisir

Au préparateur de choisir une huile essentielle selon ses affinités dans une famille : « Au fur et à mesure de sa pratique, il en conseillera deux. Il n’est pas obligé d’apprendre une encyclopédie avant de commencer. L’expérience et prendre du plaisir permettent au final de se recentrer et de redonner ses lettres de noblesse au métier de conseil de l’officinal ». Pour le formateur, s’atteler à la chimie permet de s’assurer de la qualité pharmaceutique des produits : « Peu importe la marque, je dis aux stagiaires qu’ils ont certains points à exiger de leur distributeur afin d’éviter les effets indésirables et de perdre en crédibilité ». Étiquettes informatives, nom complet de la plante, procédé de distillation, chémotype (carte d’identité de l’huile essentielle) ou spécificité biochimique, certificat de BPF, rien ne doit être laissé au hasard. Et de rappeler : « Pas d’huiles essentielles sous quelque forme que ce soit avant 30 mois et chez la femme enceinte et allaitante. C’est la réglementation ». Et en cas de questions, envoyez un mail. Le Dr Goëb vous répond.

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En pratique

Durée : modules de base (2 jours) et thématiques (1 jour). Dates et lieux : voir agenda ci-contre. Contact : 06 58 00 33 79 ; formations.sante@yahoo.fr ; www.goebformations.com Coût : 200 € la journée. Prise en charge Actalians : oui.