Les anciens sont une cible de choix

C’est plus leur bas de laine que leur recrutement qui est visé. Dans son rapport remis fin avril, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s’intéresse particulièrement aux risques encourus par les personnes âgées, sources potentielles de revenus et de capitaux pour les groupes sectaires. En établissement d’hébergement, le risque d’abus provient soit de l’entourage de la personne, soit des soignants, soit de l’établissement tenu ou inspiré par un mouvement sectaire. Situation « extrêmement rare » précise le rapport, mais une suspicion de captation d’héritage dans une maison de retraite médicalisée a déjà fait l’objet d’un signalement judiciaire. La santé est également une porte d’entrée pour les « pseudo-guérisseurs » et le prosélytisme sectaire qui prônent souvent l’arrêt des traitements classiques, jusqu’à mettre en jeu un risque vital pour leurs victimes. Les soins palliatifs et la fin de vie rendent aussi particulièrement vulnérables aux « réponses toutes faites et séduisantes ». La Miviludes propose d’interdire à tout bénévole ou association non reconnue d’utilité publique intervenant au domicile des personnes âgées de pouvoir bénéficier d’avantages financiers.