Le bonheur est dans le prép’

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Publié le 1 juin 2018
Par Vincent Béclin
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Du roumain au français, de Iasi à Paris, du comptoir au préparatoire, Gabriela a changé de vie. Un grand saut dans l’inconnu qui n’a pas entamé sa motivation ni son sourire.

Voilà près de cinq ans que Gabriela a posé ses valises en France pour le début d’une nouvelle aventure. Dans ses bagages, son mari, quelques économies, une grande volonté et un diplôme d’assistante en pharmacie obtenu dans son pays natal, la Roumanie. « En 2013, nous avons décidé de nous expatrier pour vivre mieux et nous rapprocher de notre fils et de notre fille, partis étudier les mathématiques et la psychologie en Angleterre. » C’est après avoir passé deux semaines de congés dans notre pays, en 2012, qu’ils décident de sauter le pas. « Par bien des aspects, la France ressemble à la Roumanie et c’était proche de l’Angleterre. » Place alors à de nombreuses démarches avant de tout quitter.

Équivalence en balance

Durant ses premiers mois dans l’Hexagone, Gabriela suit des cours de français, à raison de deux heures par semaine, tout en cherchant, notamment sur Internet, les moyens d’obtenir une équivalence à son diplôme. Le temps de rassembler les justificatifs demandés, elle se met en quête d’un emploi. « Je me suis inscrite à Pôle emploi, où une conseillère m’a donné plein de conseils et beaucoup d’espoir, et j’ai déposé mon CV sur tous les sites de recrutement possibles. Je crois que j’ai trouvé plus rapidement que ce à quoi je m’attendais. »

C’est la pharmacie Delpech, à Paris, également l’un des plus gros sous-traitants de préparations magistrales, qui la recrute comme employée en CDD en mai 2015. « J’ai été bien accueillie, même si je ne parlais pas très bien français. » Après quelques semaines de travail, son dossier reçoit une issue favorable et elle est invitée à suivre un stage d’adaptation de six mois, qu’elle fait aussi chez Delpech, avec un rapport d’évaluation sur son activité et son travail destiné à valider l’équivalence. Depuis, elle est passée au préparatoire, où elle a peu à peu trouvé ses marques. « Dans mon pays, il n’existe pas de préparatoires comme ici, donc il m’a fallu tout apprendre. J’ai eu une formation et désormais, selon le planning, je fabrique des crèmes, gélules, liquides… C’est varié et cela me plaît. »

Une découverte qui est un plus dans son parcours de santé. « En Roumanie, j’ai travaillé durant sept ans dans une pharmacie, au comptoir. J’ai toujours été intéressée par les médicaments, ce qu’ils font de bien, de mal. J’aime aussi conseiller les patients, même si j’étais un peu réticente au début. »

D’un comptoir à l’autre

Un contact avec le public qu’elle a également développé dans un bureau de poste, où elle a travaillé environ dix ans après le bac, et dans une petite épicerie tenue avec son mari, où chacun avait ses tâches : vente, comptabilité, approvisionnements… Tout cela avant de réussir, en 2004, l’examen d’entrée pour devenir assistante en pharmacie. Durant trois ans, Gabriela suit des études à Iasi, une grande ville universitaire au nord-est de la Roumanie, où elle vit alors. Au menu, beaucoup de théorie, de chimie, de botanique, de pharmacologie.

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Aujourd’hui, la Roumanie s’éloigne un peu, même si le couple a conservé une maison là-bas, où il retourne parfois en vacances. « J’aime bien la vie en France et j’ai trouvé mon équilibre. Je me suis bien adaptée et j’ai beaucoup progressé en français. C’est une fierté car je ne connaissais pas du tout cette langue. En plus, depuis un an, mon mari travaille également chez Delpech, où il s’occupe des expéditions. » C’est sûr, pour Gabriela, le bonheur est dans le prép’ !

Gabriela Psait

Âge : 50 ans.

Formation : bac et diplôme d’assistante en pharmacie obtenus en Roumanie.

Lieu d’exercice : Paris (75).

Ce qui la motive : découvrir de nouvelles choses, notamment sur la santé du corps et de l’âme, et partager mes idées et savoirs.

Si vous étiez une titulaire ?

Je serais attentive et à l’écoute pour créer une ambiance conviviale et je ferais tout pour que mon équipe puisse évoluer sur les plans personnel et professionnel.

Si vous étiez une cliente ?

J’aimerais être écoutée et recevoir des conseils clairs et concrets.

Si vous étiez un médicament ?

Un médicament pouvant traiter rapidement et efficacement sans effets secondaires.