L’académie de médecine fait sa prescription

Entre 30 000 et 3 millions de personnes seraient touchées en France par le burn out. Ce grand écart, selon les études, traduit la difficulté à qualifier et à répertorier les cas. Médicalement, cette notion n’est pas encore suffisamment délimitée et ne peut actuellement correspondre à un diagnostic médical. Pour y voir plus clair, l’académie de médecine a rédigé un rapport dans lequel elle définit le burn out comme un « état d’épuisement psychologique (émotionnel), mais aussi cognitif (avec une perte de motivation et des difficultés de concentration) et physique (‘‘coup de pompe’’), qui se présente sous forme de symptômes traduisant une réaction de détresse à une situation de stress en milieu professionnel ». Le surinvestissement dans le travail, le manque d’autonomie et de reconnaissance font partie des facteurs de risque. Concernant la prise en charge, le rapport préconise l’éloignement du travail, une thérapeutique médicamenteuse antidépressive, et une psychothérapie de reconstruction émotionnelle de l’estime de soi. Sans oublier de se protéger et de se faire respecter.