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La vaccination en officine a fait ses grands débuts
L’arrivée du vaccin AstraZeneca a donné le top départ de la vaccination en ville par les médecins, et depuis le 15 mars par les pharmaciens.
Une nouvelle mission très attendue par les officinaux.
Les pharmaciens sont autorisés à prescrire et administrer les vaccins contre la Covid-19 à ARN messager (Pfizer-BioNTech, Moderna) et à vecteur viral (AstraZeneca, et bientôt Janssen).(1) Compte tenu des conditions de conservation des vaccins à ARN messager, les pharmaciens les administrent uniquement dans les centres dédiés. La vaccination en officine ne concerne que l’AstraZeneca, qui se conserve, après ouverture du flacon de dix doses, six heures à température ambiante et 48 heures au réfrigérateur. Seuls les titulaires et adjoints formés et enregistrés auprès de leur Agence régionale de santé (ARS) peuvent vacciner. Concrètement, les 18 827 officines de la campagne vaccinale antigrippale. Néanmoins, les officinaux non formés pourront le faire dans le cadre du Développement professionnel continu (DPC) et s’enregistrer. La semaine du 8 mars, 18 400 officines ont commandé un ou deux flacons d’AstraZeneca.
De nombreux patients concernés
La cible vaccinable est large : les 75 ans et plus, les 50-74 ans atteints d’une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19 ou souffrant de comorbidités, les 18-49 ans avec pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19. Les pharmaciens peuvent aussi vacciner les professionnels de santé, préparateurs compris, du secteur médicosocial et les pompiers. Les comorbidités sont : trisomie 21, transplantation d’organe solide et de cellules souches hématopoïétiques, insuffisants rénaux dialysés, diabètes, obésité (IMC > 30 kg/m2), cancers, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), insuffisances respiratoire et cardiaque, hypertension artérielle compliquée, maladies hépatiques chroniques (cirrhose), troubles psychiatriques, démence, antécédent d’accident vasculaire cérébral (AVC). Pour vérifier l’éligibilité des patients, un questionnaire est fourni par la Direction générale de la santé.(2) Les patients vaccinés en officine sont à déclarer sur le système d’information Vaccin Covid. Le pharmacien est rémunéré 7,90 € TTC (TVA à 0 %), plus 5,40 € TTC pour l’enregistrement du patient sur la plateforme.
Journal officiel du 5 mars.
(2) DGS-Urgent du 7 mars.
3 questions à…Christel Carol, préparatrice à Foix (09), porte-parole et vice-présidente de l’Association nationale des préparateurs en pharmacie d’officine (ANPPO).
Les préparateurs ne sont pas autorisés à vacciner contre la Covid-19. Qu’en pensez-vous ?
À l’ANPPO, nous souhaitons que les préparateurs soient impliqués dans la vaccination contre la Covid-19 car c’est la seule arme efficace pour lutter contre les formes graves et les décès et retrouver une vie normale. Nous, préparateurs, pourrions vacciner, à condition bien sûr d’être formés et volontaires. Nous avons déjà été impliqués et nous nous sommes fortement engagés dans les prélèvements pour les tests. De façon plus générale, l’ANPPO souhaite et va œuvrer pour que les préparateurs soient reconnus comme professionnels de santé à part entière et soient impliqués dans les nouvelles missions de l’officine aux côtés des pharmaciens. Il serait dommage de se priver d’environ 70 000 préparateurs pour cette campagne vaccinale essentielle et toute autre action de santé publique.
Les préparateurs peuvent-ils néanmoins jouer un rôle ?
Bien sûr. Nous incitons déjà tous les préparateurs à se faire vacciner et à prôner au comptoir la nécessité de cette vaccination. Leur rôle est de donner des informations éclairées.
Beaucoup de professionnels de santé sont réticents à l’idée de se faire vacciner. Quelle est votre position ?
Je ne comprends pas cette réticence, au vu de la saturation des services de réa et du nombre de contaminations qui semblent avoir été liées aux lieux de soins. Maintenant que les vaccins existent, pourquoi s’en priver ?
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