Dites-moi patient…

Un comprimé au lieu de deux, des suppositoires avalés, un inhalateur mal utilisé, les patients ont parfois du mal avec leur traitement. Si cela prête à sourire parfois, cela peut avoir des conséquences sur leur sécurité. D’où la mise en place de l’outil de communication « Faire dire » par la Haute Autorité de santé dans le cadre du Programme national pour la sécurité en œuvre depuis 2013. « Que ce soit pour son opération, son traitement, un examen ou une séance de kinésithérapie, le patient ne doit pas sortir sans avoir dit au professionnel de santé ce qu’il a compris », explique le Dr Laetitia May-Michelangeli, responsable de la Mission sécurité du patient à la HAS. L’outil comporte trois étapes : Expliquer, Faire dire et Réexpliquer si besoin.

Concrètement, au comptoir, après avoir détaillé la posologie, dites une phrase du type « J’oublie parfois de préciser certains points, pourriez-vous me dire ce que vous avez retenu pour que je sois sûr que vous avez tout compris ? » Si ce n’est pas clair, alors vous réexpliquez. Des études aux États-Unis montrent que cela diminue les hospitalisations et les coûts et améliore l’observance. En France, selon l’Observatoire des inégalités, 29 % de la population a, au mieux, un niveau certificat d’études primaires. Or les termes médicaux réclament plutôt un niveau de seconde. Alors, au lieu de penser que le patient a compris vos explications, faites-lui dire…

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