Augmentation du point pour tous !

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Publié le 27 août 2020
Par Anne-Charlotte Navarro
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Tous les salariés de l’officine doivent être augmentés. L’accord sur les salaires signé par les partenaires sociaux le 20 janvier 2020 a enfin été publié au Journal officiel le 1er août. La valeur du point, permettant le calcul du salaire, passe de 4,509 à 4,568 €. La prime d’équipement a aussi été revalorisée et passe à 76 €. En pratique, un préparateur à temps complet, coefficient 260, verra son salaire brut passer de 1 778,03 à 1 801,35 € (voir grille p.10). Le calcul est le suivant : 4,568 × coefficient/ 100 = salaire horaire (SH), puis SH × 151,67 heures ou la durée mensualisée prévue au contrat. Cette hausse s’applique à compter de la paie du mois d’août, versée en septembre. Elle n’est pas rétroactive.

Payé à la grille, pas moins

L’augmentation est obligatoire pour les salariés payés « à la grille », qui fixe les salaires minimum applicables à l’officine. Si, à compter du 1er août, un salarié est rémunéré en deça de ce minimum, il peut demander à un juge la revalorisation de son salaire. De même, si l’employeur n’a pas respecté les augmentations successives, le préparateur peut obtenir les sommes dues sur les trois dernières années. En revanche, s’il est payé au-dessus de la grille, cette hausse ne s’applique que si son contrat de travail le prévoit, jusqu’au moment où son salaire sera rattrapé par les augmentations négociées par les partenaires sociaux.

Vers la fin de l’entrée en vigueur en deux temps ?

Le délai entre la signature de l’accord et son application à l’ensemble des officines est trop long. Pendant les six premiers mois de l’année, l’augmentation n’a bénéficié qu’aux salariés des officines syndiquées ou qui ont souhaité la répercuter. C’est pourquoi tant les syndicats d’employeurs que de salariés défendent l’idée d’une application pour tous à la date de publication au Journal officiel, ici au 1er août. « Quand l’arrêté d’extension était publié quelques semaines après la signature, cette clause n’avait pas d’intérêt. Désormais, cet arrêté intervient six mois après. Les pharmaciens investis dans la vie syndicale se trouvent pénalisés par des charges plus importantes pendant ce délai », détaille Daniel Burlet, secrétaire général adjoint de l’USPO en charge des questions sociales. Ce point devrait être soulevé lors de la prochaine négociation salariale, en janvier 2021.

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