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« Capital » épingle les labos et les officinaux sur les prix
Dans son dossier de novembre consacré à la santé (« Les prix fous et les arnaques »), Capital accuse les laboratoires et les pharmaciens de freiner la concurrence. Concernant les premiers, il étrille Servier au sujet de son veinotonique Daflon. Au passage, il déplore que le gouvernement ait « refusé tout net à Leclerc l’accès au secteur » du médicament. Concernant les seconds, Capital se fonde sur le rapport de la Cour des comptes pour affirmer que les « pharmaciens ont vu leur marge s’envoler en même temps que les prix ». Et le mensuel de vouloir démonter « l’astuce très lucrative des médicaments jumeaux » (Xolaam et Maalox, Nureflex et Nurofen…), persiflant : « Naturellement votre pharmacien vous proposera certainement le produit le plus onéreux, car sa marge est proportionnelle au prix de vente [ce qui est faux !]. »
Mais Capital ne manque pas de saluer certains pharmaciens pour leur combat contre le prix élevé des médicaments. Il s’agit de Joseph-Philippe Benwaïche, président du groupe Plus Pharmacie, et de Serge Rader, président de la Coopérative des pharmaciens, avec son projet de centrales d’achats de médicaments. Les lecteurs apprendront donc que la Coopérative vend la boîte de 28 Nicopatch 14 mg/24 h 48 euros. Pas mal. En revanche, le prix moyen en pharmacie relevé à 92,60 euros n’est pas crédible.
Des compléments alimentaires mis à mal
Que Choisir tire à boulets rouges sur les compléments alimentaires. « Bidon ! », s’exclame la couverture du magazine, sur laquelle le pharmacien est représenté avec un nez de Pinocchio, accusé de mentir aux consommateurs tout en tirant parti d’un marché en pleine forme. L’article s’arrête cependant aux chiffres de 2007. 33 produits ont été testés : 12 contenant des oméga-3, 9 à base de vitamine C et 12 dits « minceur ». A chaque fois, le jugement est sans appel. Pour Que Choisir, il suffit, pour faire un complément alimentaire, de choisir un ou deux ingrédients à la mode, d’embaucher un bon spécialiste du marketing et d’habiller le tout d’un discours pseudo-scientifique. Sans avoir à apporter de preuve d’efficacité. A trop faire de généralités, les résultats prometteurs des produits préventifs de la DMLA et les conclusions de l’étude Su.Vi.Max sont oubliés.
Ainsi, concernant les compléments à base de vitamine C, seule une référence (Orthonat avec 1 000 mg par prise !) ne respecte pas la dose maximale journalière de 180 mg. Mais, pour le mensuel, la vitamine C ne présente guère intérêt ni sur la fatigue, ni sur les défenses immunitaires. Aux compléments à base d’oméga-3, il leur est reproché des « promesses à foison » et non validées (hormis en cardiologie) ainsi que des doses très variables d’un produit à l’autre. Biover et Isodis Natura sont attaqués pour leurs allégations sur les enfants turbulents. Enfin, concernant les compléments minceur, Que Choisir a demandé des preuves d’efficacité aux fabricants. Quatre n’en ont pas fourni, parmi lesquels Nutrisanté et Ortis. Ultra Slim Burner et Mincifit Ventre Plat n’apportent que des références bibliographiques. Si 804 Starter Minceur, Menophytea Ventre Plat, XL-S Duo, Minceur 24 + et OEnobiol Femme 45 + Ventre Plat ont joué le jeu, Que Choisir pointe des biais dans la méthodologie. Même le dossier de Minceur 24 +, le seul à fournir une étude contre placebo, se voit critiquer.
Enfin, l’erreur sur le prix de 804 Starter 8 Jours est trop importante pour ne pas être citée. A en croire l’organe de l’association de consommateurs, le pack serait vendu 197 euros. Rappelons que le tarif pharmacien hors taxes du produit ne dépasse pas 30 euros !
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