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Publié le 30 août 2022
Par Anne-Charlotte Navarro
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Coefficient, ancienneté, congés… chaque mois, Porphyre répond à vos questions sur le droit. Adressez-nous vos demandes sur porphyre.fr ou par courrier, cette rubrique vous est ouverte.

“J’ai été arrêtée quinze jours pour burn-out. Il me semblait que le délai de carence pour percevoir les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie avait été supprimé. Or, je n’ai pas été payée pendant trois jours. Est-ce normal ? »

Sabah, préparatrice

Porphyre répond. La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 a prolongé l’indemnisation des salariés en arrêt de travail en lien avec la Covid, sans jours de carence, jusqu’au 31 décembre 2022, ce qui n’est pas votre cas. Ainsi, l’Assurance maladie ne vous a indemnisée qu’à partir de votre quatrième jour d’arrêt.

“Préparatrice au coefficient 240 depuis un an et cinq mois, passerai-je quand même au coefficient 250 dans sept mois si je change d’officine ? »

Maëlys, préparatrice

Porphyre répond. Oui. Changer de pharmacie n’a pas d’incidence. L’annexe 1 de la convention collective prévoit que le passage au coefficient 250 se fait automatiquement après deux années de pratique professionnelle au coefficient 240, années qui se décomptent depuis l’obtention du diplôme.

“Je compte démissionner de mon poste de préparatrice dans l’officine où je suis depuis huit ans. Quelle est la durée de mon préavis ? »

Marine, préparatrice

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Porphyre répond. Il est d’un mois calendaire selon l’article 19 de la convention collective. Le délai débute à partir du jour où vous remettez votre lettre de démission en main propre à l’employeur. Par exemple, si vous la donnez le 5 septembre, votre dernier jour sera le 5 octobre. Par lettre recommandée, le délai se compte à partir de la date d’envoi, le jour de sa remise au titulaire n’ayant pas d’importance.

FICHE PRATIQUE

Les points clés du contrat de travail

1. Un contrat pas toujours obligatoire

Le Code du travail ne prévoit que deux cas de contrat de travail écrit : le contrat à durée déterminée (CDD) et celui à temps partiel. Si un contrat n’est pas signé, le salarié est présumé avoir paraphé un CDI à temps plein. Quand l’embauche est en CDI à temps plein, le contrat peut être oral. Dans ce cas, les bulletins de salaire prouveront la relation de travail entre le titulaire et le préparateur. Pour limiter les quiproquos, il est prudent de demander un contrat écrit au futur employeur.

2. Une période d’essai de deux mois

L’article 19 de la convention collective dispose que le préparateur peut avoir une période d’essai de deux mois, non renouvelable. Durant cette période, titulaire et salarié peuvent mettre fin au contrat facilement. Si le contrat n’indique pas cette période, le préparateur est embauché de façon définitive sans période d’essai.

3. Le temps de travail est à préciser

Le contrat doit stipuler la durée du travail mensuel, ou hebdomadaire s’il est à temps partiel. Le planning peut être indiqué, mais attention, pour être gravé dans le marbre, aucune clause ne doit permettre sa modification. Sinon, il est juste donné à titre indicatif. Par exemple, si le contrat indique « Ce planning pourra être modifié selon les impératifs du service », l’employeur pourra revenir dessus sans formalité particulière.

4. Le coefficient peut être augmenté

L’annexe 1 à la convention collective fixe la grille des coefficients, déterminés en fonction des années de pratique professionnelle depuis l’obtention du diplôme. Afin de récompenser des compétences particulières, préparateur et employeur peuvent négocier un coefficient supérieur aux années réelles de pratique. Tout au long de sa carrière, le coefficient du salarié augmente automatiquement après un certain nombre d’années de pratique dans l’échelon inférieur même si le coefficient a été négocié lors de l’embauche.

5. La rémunération exige un minimum

Le salaire est calculé en fonction du coefficient et de la valeur du point. Si le salaire respecte la valeur du point, il est payé « à la grille ». C’est un minimum pour chaque poste. Comme le coefficient, la valeur du point peut être négociée à la hausse lors de la signature du contrat. Dans ce cas, le salarié est payé au-dessus de la grille, mais attention : si le contrat de travail ne prévoit pas de clause permettant de suivre l’augmentation du point, le salarié ne profitera pas des hausses successives jusqu’à ce que sa rémunération passe en dessous de la grille…