Un pharmacien à temps partiel condamné pour présence partielle !

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Publié le 27 septembre 2008
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Kafkaïen ! A Gordes, dans le Vaucluse, un pharmacien hospitalier a été condamné en première instance pour « non-présence permanente à la pharmacie » alors même qu’il avait été recruté à temps partiel par l’hôpital. L’événement fait bondir le Syndicat national des pharmaciens praticiens hospitaliers et universitaires (SNPHPU). Avec le Syndicat national des pharmaciens gérants hospitaliers, il a porté plainte contre le directeur de l’établissement – qui a laissé ouverte la pharmacie sans pharmacien – pour « complicité d’exercice illégal de la pharmacie ».

Pas de pharmacie sans pharmacien

L’administration n’avait en effet pas été poursuivie. Quant aux préparateurs présents à la pharmacie, ils auraient pratiqué – de facto – l’exercice illégal de la pharmacie, ayant de fait travaillé en l’absence du pharmacien.

L’affaire est l’occasion pour le SNPHPU de rappeler qu’« une pharmacie ne peut fonctionner sans pharmacien » et que les moyens financiers et humains doivent être en adéquation avec les missions de l’hôpital. « Il ne s’agit pas de boucher les trous avec des personnels aux compétences incomplètes. Nous ne tolérerons pas que quelque décret de compétences que ce soit n’accorde la possibilité aux préparateurs de travailler sans la présence d’un pharmacien, avant que la réforme de leur parcours universitaire n’ait eu lieu. » Le SNPHPU « exige » tout de même la présence de ces « collaborateurs dont la formation aura été enrichie dans le cadre de la réforme de l’université ». De l’hôpital à la ville, il n’y a qu’un pas.

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