Satisfaction des syndicats, grogne des médecins

Réservé aux abonnés
Publié le 14 avril 2012
Par Magali Clausener
Mettre en favori

Le 4 avril dernier, les trois syndicats professionnels ont signé la convention (voir Le Moniteur n° 2918) après des modifications lors de la relecture du texte. Ainsi, les horaires de garde de nuit ont été alignés sur ceux des médecins de garde : 20 h8 h, contre 21 h7 h. La rémunération de l’ordonnance délivrée hors des horaires normaux reste à 2 €. Autre correctif qui agrée Gilles Bonnefond, président de l’USPO : le terme « rationaliser » utilisé au sujet du réseau officinal a été remplacé par celui d’« optimiser ». Enfin, l’arrêté de marge sur les grands conditionnements devrait paraître prochainement, mais ne serait applicable qu’au 1er juillet. « La convention donne une nouvelle orientation au métier avec une rémunération mixte. Un professionnel de santé doit être pour partie rémunéré par des honoraires. Et nous allons vers l’accompagnement des patients », explique Philippe Gaertner, président de la FSPF. Gilles Bonnefond rappelle que « l’USPO a été créé il y a 11 ans pour cette évolution du métier ». En revanche l’UNPF se garde « de crier victoire ».

Mécontentement des médecins pour le suivi de certains patients

Certains médecins sont moins satisfaits. En cause le suivi des patients sous AVK réglé 40 € aux pharmaciens. « Les médecins ne sont pas payés pour ce suivi qu’ils font gratuitement, et ils restent responsables », remarque Claude Leicher, président de MG France, qui réclame la même rémunération pour les généralistes. Le Syndicat national des spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux proteste également : « Ces traitements sont difficiles à manier. Que le pharmacien facilite l’observance et les dosages biologiques, c’est bien, mais il faut voir de quelle manière. Attention aux risques iatrogènes », prévient le Dr Christian Ziccarelli, président du syndicat.

Publicité