- Accueil ›
- Législation ›
- Droit du travail ›
- Temps de travail et congés ›
- Les pharmacies du dimanche montent au créneau
Les pharmacies du dimanche montent au créneau
L’Agence régionale de santé (ARS) veut réorganiser plus rationnellement les gardes à Paris (voir Le Moniteur du 20 novembre 2010). Actuellement, 130 officines en moyenne sont ouvertes le dimanche et les jours fériés, dont 125 tous ces jours-là. Seules 2 pharmacies assurent les gardes de nuit. Il est à noter aussi que ces officines sont mal réparties géographiquement. L’objectif est donc d’assurer une meilleure distribution des pharmacies ouvertes au regard de la population et, à partir du 1er octobre prochain, de réduire à 66 le nombre de celles ouvertes le dimanche. Et aussi d’avoir de 6 à 10 pharmacies de garde la nuit.
125 pharmaciens en colère
L’ARS va envoyer un questionnaire à toutes les officines en mars-avril pour recenser les volontaires, et un second aux syndicats pour organiser les tours de garde. Une réorganisation que ne souhaitent pas les 125 pharmacies ouvertes le dimanche et regroupées désormais au sein du « Collectif des 125 ». « Nous menons une action de sensibilisation auprès des patients – pétition avec un objectif de 100 000 signatures au 15 mars –, des parlementaires, des maires et des médias. L’objectif est d’évaluer réellement le ratio bénéfice/coût des 125, d’autant que la majorité d’entre nous n’a jamais réclamé d’honoraires de garde. Les pharmaciens de garde ont un coût quasi nul pour la collectivité », affirme Laurent Sebban, qui coordonne le mouvement. D’après lui, ces officines gèrent 1,7 million d’urgences par an dont 300 000 urgences médicales (ordonnances de la nuit ou du jour même). Et d’expliquer : « Nous estimons que le report vers les services d’urgence hospitaliers générerait un important surcoût pour la collectivité : un minimum de 65 € par patient au lieu de 0,50 € en officine si l’on tient compte de 75 € par journée de garde. Si 100 000 urgences sont gérées à l’hôpital, le coût sera de 6,5 M€. »
Jean Schies, membre du Bureau Ile-de-France de l’UNPF, suggère une réduction progressive de 125 à 70 environ sur deux ans, en passant par un palier temporaire à 100. Une solution qui sera examinée par l’ARS.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis