Les femmes victimes du temps partiel

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Publié le 5 avril 2008
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Le Conseil économique et social (CES) regrette que le temps partiel soit trop majoritairement féminin (83 % contre 31 % des hommes). Et que ce statut particulier nuise non seulement aux carrières et aux salaires mais également aux retraites. « Les carrières les plus courtes et les rémunérations les moins importantes, corrélées au temps partiel, expliquent les écarts de pension de droit direct entre hommes et femmes », constate l’économiste Geneviève Bel, rapporteur de l’étude « Les femmes face au travail à temps partiel ».

« En 2004, 86 % des hommes avaient validé une carrière complète contre 44 % des femmes », lit-on encore dans le rapport du CES. Or il faut avoir travaillé 200 heures dans le trimestre (16 heures par semaine) et avoir perçu une rémunération au moins égale à 40 % d’un temps plein au SMIC pour valider un trimestre de cotisation. Ce constat est d’autant plus criant en officine où les salariés à temps partiel sont particulièrement nombreux.

Sensibiliser à la question des retraites

A l’heure où les négociations sur les retraites battent leur plein, le Conseil économique et social propose quelques idées, comme par exemple celle d’informer systématiquement les « intéressées sur les conséquences de cette modalité de travail sur le niveau des futures pensions ».

Mais, surtout, dans son rapport, le Conseil économique et social suggère aux pouvoirs publics « d’encourager la possibilité de cotiser sur une assiette à temps plein et de permettre aux salarié(e)s dont l’activité à temps partiel est réduite de capitaliser les cotisations versées qui, en l’état actuel de la réglementation, sont perdues ».

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Des pistes qui seront peut-être suivies par les participants à la prochaine table ronde sur le temps partiel subi organisé par le ministre du Travail et des Relations sociales Xavier Bertrand, en mai prochain.