La négociation syndicale patine

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Publié le 22 février 2014
Par Fabienne Rizos-Vignal
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Après l’échec de l’accord de branche conclu le 18 décembre 2013 et rendu caduc suite à l’opposition de FO et de la CGT, les partenaires sociaux ont souhaité se remettre à la table des négociations. Si l’intention était bonne, les syndicats n’ont malheureusement pas réussi à faire avancer le dossier « temps partiel » lors de la commission mixte paritaire qui a eu lieu le 13 février dernier. La FSPF et l’USPO étaient prêtes à concéder une valorisation de 20 % des dépassements horaires intervenant dans le cadre des avenants pour compléments d’heures à condition de laisser le taux de majoration des heures complémentaires à 10 %, comme le prévoit la loi de sécurisation de l’emploi.

L’application de la loi rendue impossible

Cette proposition n’a pas satisfait FO qui continue de buter sur les avenants pour compléments d’heures. « Nous souhaitions plafonner leur amplitude à 20 % du temps de travail contractuel afin d’éviter des dépassements d’horaires pouvant conduire un salarié à temps partiel à travailler quasiment autant qu’un temps plein. Nous ne pouvons pas accepter un accord porteur d’une dérégulation sociale », estime Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO-pharmacie.

Tous les syndicats de salariés n’opposent pas une telle résistance. Christelle Degrelle, déléguée CFE-CGC, juge les exigences de FO « irréalisables ». Faute de trouver un terrain d’entente, les avenants pour compléments d’heures prévus dans la loi ne peuvent être mis en place en pharmacie.

« Ce blocage pénalise les salariés qui seraient prêts à travailler plus avec une valorisation de salaire » regrette Philippe Denry, président de la commission des relations sociales de la FSPF.

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