… évité que les horaires ne provoquent des conflits

L orsque Anne Vermelle et son associée Anne-Marie Courcelle rachètent la Pharmacie de l’Avenir, à Roubaix, elles décident d’augmenter l’amplitude d’ouverture en ne fermant plus le midi et en terminant à 20 h. L’emploi du temps des collaborateurs était jusque-là classique, avec des disparités importantes (un collaborateur ne travaillant jamais le samedi, un autre finissant tous les jours à 18 h…) qui ont très vite fait l’objet de revendications lors des premiers entretiens individuels. D’où l’idée de mettre en place un planning tournant : les deux adjoints ont un emploi du temps en alternance sur deux semaines avec chacun leur tour le samedi (et une fin de semaine le vendredi à 18 h) ou le lundi et une présence un jour sur deux.

Sur les six préparateurs, un est à mi-temps et honore les samedis une fois sur deux, les autres sont à plein-temps et tournent sur cinq semaines selon cinq emplois du temps hebdomadaires (A, B, C, D, E) qu’ils prennent tour à tour. La semaine E est optionnelle et peut être supprimée sans préjudice pour l’officine (en cas de grossesse d’une employée par exemple).

Ainsi, les « privilèges » (longs week-ends, journées libres en semaine pour les loisirs et le repos) sont partagés et en particulier les journées très convoitées du mercredi et du samedi. Par exemple, l’un des cinq emplois du temps permet d’avoir le mercredi et le jeudi de libres avec le samedi travaillé.

De même, l’arrivée s’échelonne le matin entre 8 h 30 et 10 h 30 et les sorties entre 18 h et 20 h selon les semaines, les jours et les plannings ; la pause déjeuner peut être d’une à trois heures. Des demi-journées libres sont également aménagées. Chacun des emplois du temps a ses petits privilèges et ses obligations, et les collaborateurs gèrent éventuellement entre eux des échanges horaires ponctuels. Les maîtres mots de ce management horaire sont l’équité et l’optimisation de la vie personnelle de chacun.