Cas contact Covid-19 : l’arrêt de travail en ligne est possible. Pour les officinaux aussi ?

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Cas contact Covid-19 : l’arrêt de travail en ligne est possible. Pour les officinaux aussi ?

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Publié le 2 octobre 2020
Par Anne-Charlotte Navarro
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Un salarié cas contact Covid-19 qui ne peut télétravailler pourra obtenir un arrêt de travail en ligne pour pouvoir s’isoler le temps nécessaire, a annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé, lors de sa conférence de presse du 1er octobre. Un service de déclaration en ligne similaire à celui mis en place pour les arrêts pour garde d’enfants sera accessible aux cas contacts, qu’ils soient identifiés par l’Assurance maladie ou l’ARS ou non, dès le 3 octobre. Le salarié pourra bénéficier d’un arrêt de travail de 7 jours pleins. Cet arrêt pourra être prolongé de 7 jours pour attendre le résultat du test. « Pour les assurés qui se seraient déjà spontanément isolés avant cette date, l’arrêt pourra être rétroactif dans la limite de 4 jours”, précise l’Assurance maladie dans un communiqué du 2 octobre.

Mais qu’est ce qu’un cas contact ? Cette définition évolue régulièrement au fil des textes. A l’heure actuelle, il se définit comme “la personne en l’absence de mesures de protection efficaces pendant toute la durée du contact (vitre ; masque chirurgical ou FFP2 porté par le cas ou par la personne contact ; masque grand public) qui a partagé le même lieu notamment un espace confiné pendant au moins 15 minutes”. Ce sera par exemple le cas si le salarié a partagé sa pause déjeuner avec ses collègues, et de tous les longs moments partagés où il n’était pas masqué.

De son côté, l’Assurance maladie vérifiera si le salarié a été déclaré comme cas contact par un patient atteint du Covid 19. Si tel est le cas, conformément au décret du 10 juillet 2020 modifiant le décret du 31 janvier 2020, le salarié isolé percevra dès son premier jour d’absence des indemnités journalières de l’Assurance maladie, le complément de la part de l’assureur complémentaire choisi par l’employeur (Apgis, Klésia, ou autres) et la part de l’employeur selon son coefficient et son ancienneté. 

Une procédure interdite au pharmacien ?

Cependant, la mesure n’est pas compatible avec les dernières recommandations de la Direction générale de la santé, plus tolérantes pour les équipes officinales. Les professionnels cas contacts exerçant en officine peuvent être maintenus à leur poste s’ils sont asymptomatiques et sous réserve de respecter certaines conditions (voir notre article du 31 août).

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Interrogés par Le Moniteur des pharmacies, ni la DGS, ni l’Ordre n’ont pour le moment répondu à cette question.