« 14 % des inscrits EN SECTION D sont intérimaires »

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Publié le 30 juin 2012
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Interview de Jérôme Paresys-Barbier, président de la section D (adjoints) au Conseil national de l’Ordre des pharmaciens

LE MONITEUR DES PHARMACIES : Combien y a-t-il d’officinaux intérimaires inscrits à l’Ordre ?

JÉROME PARESYS-BARBIER : Il y en avait exactement 3 416 au 1er Janvier 2012. Leur nombre a baissé légèrement après deux années de croissance. Ils représentent environ 14 % des 26 564 adjoints inscrits en section D. Ils sont différenciés des adjoints en CDI ou en CDD depuis le 30 juin 2008, quand le Conseil national de l’Ordre a accepté notre demande de les désigner sous le terme de pharmaciens d’officine intérimaires ou POI. Il reste maintenant à définir un statut juridique précis pour ces pharmaciens, car ils ne figurent pas en tant que tels dans le Code de la santé publique. La section D proposera ces modifications dès qu’un véhicule législatif le permettra.

Quelles sont les conditions d’inscription des POI à l’Ordre ?

Tout pharmacien en exercice doit obligatoirement être inscrit à l’Ordre mais, par ailleurs, au regard du Code de la santé publique, l’inscription à l’Ordre est liée à un exercice pharmaceutique réel dans un établissement défini. En principe, un POI sans mission ne devrait donc pas être inscrit à l’Ordre mais il doit pouvoir l’être rapidement s’il assure un remplacement en urgence. Pour éviter qu’il y ait une alternance d’inscription et de suspension, l’Ordre fournit aux intérimaires un certificat d’exercice annuel. A charge pour eux de transmettre chaque année les documents prouvant qu’ils sont en exercice.

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Comment l’Ordre compte-t-il faire évoluer la situation ?

L’Ordre est en train de mettre sur pied de nouveaux services via son nouveau site Internet. Chaque pharmacien intérimaire y aura un compte personnel sur lequel il indiquera chaque nouvelle mission, ce qui validera son inscription ou sa réinscription à l’Ordre. Parallèlement, le titulaire confirmera la mission par courriel. Grâce à cette dématérialisation, les démarches des POI seront simplifiées et leur situation sera toujours actualisée.

Est-il envisagé que le montant de la cotisation varie en fonction du temps travaillé ?

L’Ordre est sensible à la situation de nos confrères et cette réflexion est engagée depuis longtemps. Toutefois, évaluer le temps d’exercice effectif des POI avec les outils actuels est difficile. Il faudra aussi réfléchir à la situation des pharmaciens à temps partiel qui sont actuellement près de 10 000. Nous pourrions être amenés à régler d’abord certaines situations de confrères en grande difficulté mais personne ne sera laissé au bord du chemin.

Quels conseils donneriez-vous aux pharmaciens intérimaires ?

Il faut qu’ils soient mobiles. Les étudiants ont tendance à rester dans leur région alors qu’ils ne doivent pas hésiter à bouger. La section D doit permettre l’émergence d’un outil qui signalerait les zones où les besoins d’adjoints sont prioritaires. Il faut trouver des solutions pour que l’offre rencontre la demande.